Démographie

Mise à jour : 17 décembre 2015
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Image92831 : Lyon

Avec près de 7,7 millions d’habitants, Auvergne-Rhône-Alpes fait partie des grandes régions européennes les plus peuplées. Elle se distingue par un degré d’urbanisation plus important que la moyenne française. Les concentrations urbaines sont ainsi très marquées dans les bassins lyonnais et stéphanois et le long des grands axes de communication. Le couloir alpin, le Genevois français, l’aire clermontoise et la basse vallée du Rhône constituent aussi des zones d’urbanisation denses. L’emprise des zones rurales et montagneuses très peu denses, qui couvrent le tiers du territoire, reste importante.

La région Auvergne-Rhône-Alpes compte 7 695 300 habitants au recensement de 2012. Elle est ainsi la deuxième région française la plus peuplée après l’Île-de-France et parmi les vingt plus grandes régions européennes (NUTS1). Elle présente un niveau de population équivalent à celui des grandes régions de Basse-Saxe (7,9 millions en 2011), de l’Ouest-Pays-Bas (7,9) et de Catalogne (7,5).

La région Auvergne Rhône-Alpes concentre 12 % de la population française sur 13 % de sa superficie. La densité moyenne de population y est de 109 habitants par km², légèrement en dessous de celle de la France métropolitaine ou de l’Union européenne (117 hab./km²) et nettement plus faible que celle des grandes régions européennes de population comparable comme la Catalogne (237 hab./km²) et la Basse Saxe (164 hab./km²).

Auvergne-Rhône-Alpes est une région marquée par de fortes disparités. Elle conjugue en effet de vastes espaces urbains à la densité élevée avec des zones rurales et montagneuses peu ou très peu denses. Auvergne-Rhône-Alpes fait ainsi partie des régions françaises les plus urbanisées, mais aussi de celles où les territoires ruraux très peu denses occupent le plus d’espace.

Une forte densité urbaine

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Image13416 : Aires urbaines

Au cours des dernières décennies, sous l’effet de la périurbanisation, les zones à densité élevée se sont fortement étendues. Au centre de la région Auvergne Rhône-Alpes, l’agglomération lyonnaise étend son influence sur un périmètre très large, le long des principaux axes de communication. Un continuum d’agglomérations et de communes à forte densité s’étend sur toutes les vallées du Rhône et de la Saône et à l’est le long de l’A43 jusqu’à Chambéry. De même, l’espace urbain est continu le long de la vallée du Gier jusqu’à Saint-Étienne. En 2012, 3 millions de personnes résident à moins d’une heure en voiture du centre de Lyon, ce qui en fait le plus important bassin de population de France de province, à égalité avec celui de Lille.

Le sillon alpin, s’étendant de Grenoble à Genève, est le deuxième espace à forte densité de la région. Ce territoire connaît un développement urbain majeur depuis les années 1980, sous l’impulsion de la métropole genevoise.

Clermont-Ferrand, principale métropole du Massif central, a renforcé son potentiel démographique. Elle se trouve au centre d’un couloir de densification allant de Vichy à Issoire.

Selon la typologie européenne, ce sont 2 millions de personnes de la région qui vivent dans les communes caractérisées par une forte concentration urbaine où la densité moyenne est de 3 159 hab./km².

Auvergne-Rhône-Alpes fait ainsi partie des régions où plus du quart de la population réside dans ce type de communes. Elle se place derrière l’Île-de-France, Provence-Alpes-Côte d’Azur et Nord-Pas-de-Calais-Picardie. La concentration urbaine régionale reste toutefois éloignée de celles observées le long de l’arc européen reliant le centre de l’Angleterre, le Benelux, l’Allemagne rhénane, la Suisse et l’Italie du Nord.

Des espaces montagneux très faiblement peuplés

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Image13417 : Variation du nombre d'habitants/km2 entre 2007 et 2012 due au solde naturel

Région urbaine, Auvergne-Rhône-Alpes est également la principale région de montagne française. Ainsi, 2,2 millions de personnes résident dans une commune classée en zone de montagne, dont plus de la moitié dans la partie régionale du Massif central. Le peuplement des zones rurales de ce massif, qui s’inscrit dans la vaste diagonale de faible densité s’étendant du Luxembourg au Portugal, diffère de celui des Alpes. Dans le massif alpin, la population communale se concentre dans les parties urbanisées situées en fond de vallées.

Le peuplement y est ainsi plus dense que celui de la partie régionale du Massif central ou de la Drôme où se concentrent les espaces de faible densité. Dans la région, les communes très peu denses recouvrent 35 % de la superficie régionale. 278 000 personnes y résident, soit 4 % de la population. La densité moyenne de ces espaces (11 hab./km²) y est inférieure à la moyenne nationale (14 hab./km²).