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Grande région - « L’Etat tient ses engagements vis-à-vis d’Amiens »

Mise à jour : 30 septembre 2016

Grande région - « L’Etat tient ses engagements vis-à-vis d’Amiens »

Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, était l’invité de Brigitte Fouré, maire d’Amiens et d’Alain Gest, président d’Amiens Métropole, le vendredi 30 septembre 2016, au Conseil municipal d’Amiens et au Conseil communautaire d’Amiens Métropole pour dresser un bilan de la réforme des services régionaux de l’Etat. Cette intervention a eu une portée particulière et une valeur symbolique puisqu’elle a eu lieu le jour de la naissance officielle de notre nouvelle grande région.

Le préfet a souligné le fait que, dans le cadre de la réforme de ses services déconcentrés au niveau régional, « l’Etat a tenu ses engagements et les tiendra encore à l’avenir ». Il a appelé les collectivités territoriales à agir aux côtés de l’Etat en faveur de l’emploi public, elles qui sont « co-responsables de la stratégie de l’emploi public sur notre territoire ».

Michel Lalande a insisté sur le caractère irréversible de la réforme qui s’inscrit dans une logique de mise en cohérence de l’administration de l’Etat avec les nouvelles régions. Il a tenu à rappeler que l’Etat avait tenu ses engagements vis-à-vis d’Amiens avec :

- l’implantation du siège de deux directions régionales d’importance à Amiens : la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCSdirection régionale de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale) et la direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt (DRAAFdirection régionale de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt) ;

- la création d’une plate-forme nationale compétente en matière d’immatriculation des véhicules à la préfecture de la Somme. Il n’y en aura que cinq au niveau national ;

- le maintien de services des 8 autres directions régionales dont le siège est à Lille dans la métropole amiénoise.

Le préfet a ensuite rappelé le nombre réel des effectifs de l’Etat concernés par la réforme : sur 200 000 agents de l’Etat dans la région Hauts-de-France, il n’y aura que 33 mobilités d’Amiens vers Lille, soit 0,002 % des fonctionnaires de l’Etat. Au total, la réforme préserve 97 % de l’emploi public picard de l’Etat.

Michel Lalande a montré que l’Etat n’était qu’un « acteur parmi d’autres » de l’emploi public dans la ville d’Amiens. Pour mémoire, les effectifs des collectivités territoriales (10 720 fonctionnaires) cumulés à ceux de la fonction publique hospitalière (3 340) sont supérieurs à ceux de l’Etat à Amiens (12 310). De même, les effectifs du Conseil régional Hauts-de-France dans la métropole amiénoise (2 880) sont plus élevés que ceux de l’Etat ayant une mission régionale à Amiens (1 450).

Le préfet de région a appelé à la création d’un Observatoire régional de l’emploi public qui aurait vocation à analyser les évolutions quantitatives et surtout qualitatives de l’emploi public dans les Hauts-de-France et en particulier à Amiens. Il a rappelé que la numérisation, le repyramidage de la fonction publique au profit des missions d’analyse et de conception ainsi que l’immobilier et les espaces de travail représentaient les grands enjeux des prochaines années, au-delà des simples considérations purement comptables en matière d’emploi public. Ainsi, un projet immobilier de grande envergure, un « centre des services publics du XXIème siècle », est actuellement en projet à Amiens. Il serait la « vitrine de la modernisation des services de l’Etat » et est la démonstration que loin de délaisser la ville, l’Etat souhaite y investir dans le long terme.

La réforme offre également des opportunités exceptionnelles à la ville grâce à la spécialisation et à la création d’ « éco-systèmes intelligents ». Michel Lalande a indiqué sa volonté de voir Amiens devenir le pôle régional en matière de cohésion sociale ainsi que le « grand pôle mémoriel français voire européen de la Grande guerre à l’image de ce qu’a fait la ville de Caen pour la Seconde guerre mondiale». Cette spécialisation de la ville en matière administrative ne pourra passer que par une implication forte des collectivités territoriales et des élus locaux.