Les infrastructures nationales de transport (routes, voies ferrées, voies d’eau) offrent un haut niveau de service pour le transport de personnes et de marchandises sur de longues distances. Mais elles génèrent des coupures dans les territoires traversés. Cet effet peut être atténué pour favoriser les modes doux et actifs.

C’est pourquoi, la résorption des points durs sur le réseau national est une priorité avec les critères suivants :

• Sur un point dur du réseau national routier, ferroviaire ou fluvial ;
• Intégré à un itinéraire cohérent pour vélos ;
• Fort potentiel attractif pour les vélos dans le cadre des déplacements du quotidien ;
• Incitatif financièrement.

L’ambition du CPER est également de renforcer la place des modes actifs dans la cohérence générale du système de transport et d’affirmer son positionnement comme un mode de déplacement à part entière.

Ainsi, l’État a engagé 730 000 euros en 2018 sur trois projets emblématiques :

Pont enjambant la Scarpe

La création de la passerelle sur la Scarpe est inscrite dans le cadre de la convention de l’Agence nationale pour la rénovation urbaine (ANRUAgence nationale pour la rénovation urbaine) des nouvelles Résidences (quartier à la jonction des communes de St-Nicolas-Lez-Arras et de St-Laurent-Blangy). Cette opération constitue l’une des principales actions de désenclavement du quartier. Elle s’inscrit également dans le cadre plus large du développement durable, en créant une nouvelle offre améliorant les continuités de cheminements (piétons et cyclables) et incitant les usagers à réduire l’utilisation de leur voiture (notamment dans le cadre de leur trajet quotidien domicile-travail).

Le coût total du projet porté par la Communauté urbaine d’Arras s’élève à plus de 2,5 millions d’euros avec le soutien de l’État (298 000 euros) pour la construction de la passerelle qui sera mise en service début 2020.

Inscription de la passerelle en entrée nord de l’agglomération	Photo des travaux – fondations de la future passerelle

Aménagement secteur du Pont de Fives à Lille Flandres

Par l’aménagement du secteur du Pont de Fives à Lille-Flandres, la Métropole européenne de Lille vise à créer ou conforter des itinéraires vélos de déplacements du quotidien.

Le projet a pour objectifs d’atténuer ou de supprimer les effets de coupure et de redonner une place confortable aux déplacements effectués à vélo. Ce projet d’aménagement permettra de développer une lisibilité, une continuité et une diversité de l’offre d’itinéraires connectant le quartier des gares aux quartiers voisins (en particulier, le quartier de Fives, mais aussi les quartiers hellemmois). Cet aménagement a été mis en service mi-2018.

Le coût total du projet s’élève à environ 1 million d’euros hors taxes, avec une participation de l’État au titre du CPERContrat plan Etat -Région de près de 300 000 euros.

Situation de l’itinéraire reliant le centre de Lille et le quartier de Fives	Photo d’une reprise d’un cheminement vélo (Source : MEL)

Loos

La MEL poursuit son ambitieux programme cyclable. Fin 2018, la convention pour le projet modes doux de Loos permettant de desservir le pôle d’excellence Euratechnologies (plus de 3 000 emplois aujourd’hui), le port fluvial et des complexes scolaires (regroupant plus de 1 000 élèves) a été signée pour un montant total de projet d’environ 1,3 million d'euros, dont une participation de l’État au titre du CPERContrat plan Etat -Région d’environ 130 000 euros.

Ce projet fait partie d’un itinéraire prioritaire du schéma directeur cyclable de la MEL liant Loos à la Citadelle de Lille. Les travaux sont en cours pour une mise en service en juin 2019.

Localisation stratégique du projet (en violet sur la carte)	Situation du projet dans le schéma cyclable métropolitain