Parité femmes – hommes - L’Insee publie deux nouvelles études

Mise à jour : 09 mars 2016

Parité femmes – hommes – L’Insee publie deux nouvelles études

A l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, le 8 mars 2016, l’Insee Nord – Pas-de-Calais Picardie a publié 2 études sur la parité :

Regards sur l’égalité femmes – hommes dans le Nord – Pas-de-Calais

Des inégalités plus prégnantes entre les femmes et les hommes du Nord - Pas-de-Calais que dans les autres régions

Ces inégalités apparaissent tôt. Dans le parcours de formation des élèves, elles s’observent dans l'orientation et les résultats. Ceux-ci ont des répercussions sur les parcours professionnels de la vie adulte. En outre, l'arrivée des enfants impacte davantage les femmes que les hommes dans leur évolution professionnelle. Les femmes, plus souvent confrontées à la monoparentalité font souvent face à de plus grandes difficultés et à des situations importantes de pauvreté. Les inégalités de parcours avant 60 ans expliquent que les retraites et pensions des femmes sont moins élevées. Enfin, avec une espérance de vie plus longue que celle des hommes, les femmes se trouvent plus souvent en situation de vivre seules et de plus grande fragilité sociale. Toutefois, sur le plan sanitaire, notamment après 60 ans, les inégalités tournent au désavantage des hommes, en raison de la plus grande fréquence des comportements à risque.

Les femmes consacrent plus de temps que les hommes aux tâches domestiques aux dépens de leur travail et de leur temps libre

Même si le temps dédié aux tâches domestiques a diminué chez les femmes depuis 1986, elles y passent chaque jour près de deux heures de plus que les hommes. Comparé au niveau national, l'écart de temps consacré à ces tâches est plus prononcé dans la région qu’au niveau national pour plusieurs raisons : un plus faible taux d'emploi féminin, une proportion de familles nombreuses plus importante, un taux d’équipement ménager plus faible...
Les femmes comme les hommes passent plus de 40 % de leur temps libre devant la télévision. Les femmes lisent plus. Les hommes font davantage de sport.

Les femmes se déplacent moins que les hommes pour travailler

Quelles que soient la catégorie socioprofessionnelle et la situation familiale, les femmes en emploi quittent moins fréquemment leur commune de résidence pour travailler que les hommes (67 % contre 75%). Elles font 1,5 fois moins de kilomètre pour aller au travail (22 km contre 32 km). Ces écarts sont, dans les deux cas, les plus importants des régions de France métropolitaine.

Des progrès en matière d’égalité professionnelle depuis 1990

La situation des femmes sur le marché du travail s’améliore dans la région…

Depuis 1990, les inégalités entre les femmes et les hommes sur le marché de l’emploi diminuent tant dans le Nord – Pas-de-Calais Picardie qu’en France métropolitaine. La région conserve néanmoins du retard par rapport au niveau national au regard des indicateurs sur l’emploi, le chômage et l’activité.

L’emploi des femmes progresse depuis 1990. En 2011, 71 % des femmes âgées de 25 à 54 ans occupent un emploi en Nord – Pas-de-Calais Picardie (+ 14 points en vingt ans) contre 76 % en France de métropole (+ 12 points). Les taux d’emploi de leurs homologues masculins s’établissent respectivement à 84 % et 86 %. Ainsi, l’écart entre la part des femmes et des hommes en emploi s’est nettement plus réduit dans la région (– 18 points) qu’au niveau national (– 16 points), ce qui permet au Nord – Pas-de-Calais Picardie de rattraper une partie de son retard. Les structures par âge et les situations familiales de la population expliquent de façon marginale la réduction de ces écarts dans la région. La progression de la proportion de femmes en emploi et l’augmentation de leur niveau de qualification y contribuent le plus.

Dans le même temps, l’activité des femmes progresse. En Nord – Pas-de-Calais Picardie, la part des femmes actives (qu’elles soient en emploi ou au chômage) passe de 66 % en 1990 à 82 % en 2011. Cette progression n’est cependant pas suffisante pour égaler les résultats nationaux (74 % en 1990 ; 87 % en 2011). Par ailleurs, sur les douze arrondissements de France métropolitaine ayant le plus faible taux d’activité féminin, sept se situent dans la région.

Les inégalités face au chômage diminuent aussi constamment depuis 1990, plus encore dans la région qu’en France métropolitaine. L’augmentation du taux de chômage des hommes a été plus rapide, sous l’effet de la crise qui a touché plus fortement les secteurs d’activité où les hommes sont majoritaires (industrie, construction)…

La progression de l’activité féminine et la diminution du chômage des femmes proviennent d’une élévation de leur niveau d’études.

 … parce qu’elles sont désormais plus diplômées

Même si l’effet protecteur du diplôme vis-à-vis du chômage diminue depuis 1990, il reste plus important chez les femmes que chez les hommes. En effet, le chômage touche de la même façon les femmes et les hommes ayant un niveau d’études élevé. Par contre, les femmes actives peu ou pas diplômées sont plus concernées que leurs homologues masculins. Le niveau de diplôme a également un impact sur l’engagement des femmes sur le marché de l'emploi. En Nord-Pas-de-Calais-Picardie, 30 points séparent les taux d’activité des femmes les plus et les moins diplômées.

Par ailleurs, les femmes sont désormais plus diplômées que les hommes. Parmi les générations les plus récemment diplômées (25-34 ans), la proportion de femmes parmi les diplômés du supérieur long est passée de 43 % en 1990 à 55 % en 2011.

Pour en savoir plus, consultez :

et le site de l’Insee