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Cohésion sociale - Plan "Logement d'abord" et lutte contre le "sans-abrisme" dans la région Hauts-de-France : une première année encourageante

Mise à jour : 11 février 2019

L’État investit chaque année dans le logement. Pourtant, le nombre de sans-abris reste encore élevé. La politique publique "logement d'abord" (2018 - 2022) voulue par le gouvernement a pour objectif de repenser l'organisation de la réponse aux besoins d'hébergement et de logement. Dans les Hauts-de-France, l'ensemble des dispositifs du plan "logement d'abord" sont développés avec un important suivi des services de l’État et des associations partenaires.

Cette réforme s'inscrit dans une dynamique innovante d'investissement social, sortant de la gestion en urgence dénoncée pour ses effets négatifs sur les personnes et les finances publiques. La politique du "logement d'abord" s'inscrit, ainsi, dans une double temporalité :

  • Elle vise à permettre une réponse rapide aux situations de détresse ;
  • Elle investit dans des solutions de logement ordinaire ou adapté, dignes et pérennes pour les personnes en difficulté.

Il s'agit de passer d'une réponse construire dans l'urgence, s'appuyant majoritairement sur les places d'hébergement avec des parcours souvent longs et coûteux, à un accès direct au logement, via un accompagnement social adapté aux besoins des personnes.

Le plan se décline en quatre objectifs :

  • La fluidité ;
  • La création des places ;
  • L'investissement ;
  • Le logement des réfugiés.

Focus sur les Hauts-de-France

Sur le volet hébergement, la mise à l'abri concerne plus de 25 000 personnes accompagnées et représente plus de 10 000 places en hébergement d'urgence et d'insertion auxquelles viennent s'ajouter 1 500 places exceptionnelles d'accueil d'urgence pour l'hiver.

Sur le volet de l'accès au logement, le travail engagé avec les bailleurs sociaux pour la fluidité du parc d'hébergement vers le logement social a généré une nette progression en fin d'année 2018, avec 1 451 attributions au 31 décembre 2018. Cela s'explique par une mobilisation des opérateurs de l'hébergement par les services départementaux de la cohésion sociale.

Une augmentation des capacités des dispositifs de logement adapté voulue dans le plan quinquennal s'est bien amorcée en région. Ainsi, 231 nouvelles places de pensions de famille, dispositif prévu pour les personnes seules ayant un long parcours alternant la rue, l'hébergement, ont été ouvertes cette année : c'est 120 % de l'objectif initial (192), ce qui place la région en tête des résultats régionaux.

S'agissant du dispositif d'intermédiation locative, facilitant l'accès au logement des personnes les plus démunies, 336 places ont été créées au 31 décembre 2018. Si la cible n'a pas été atteinte, il faut tout de même souligner que 250 places ont été ouvertes depuis le mois d'août, ce qui devrait se poursuivre pour l'année 2019.

Concernant le volet "prêt locatif aidé d'intégration", l'effort est à poursuivre pour atteindre la cible des 2 775. Avec une progression de 66 % au mois de décembre, la cible a pu être atteinte à 80 %.

Pour le relogement des bénéficiaires de la protection internationale, la région Hauts-de-France se situe au-dessus de la moyenne nationale (44 %) avec 49% de l'objectif atteint, soit 940 logements mobilisés.

Un plan s'appuyant sur une large concertation

Lutter contre la grande précarité et les difficultés d'accès et de maintien dans le logement est un engagement collectif.

Sur le volet cohésion sociale et pour un meilleur accompagnement des personnes, l’État porte une attention particulière aux relations avec les associations pour avancer dans des échanges partenariaux et constructifs. Des réunions ont déjà été organisées en janvier par les directions départementales de la cohésion sociale (DDCS) dans le Nord, l'Oise et le Pas-de-Calais. Une réunion est organisée par la direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) avec les représentants de la fédération des acteurs de la solidarité et de l'union nationale interfédérale des œuvres et organismes privés sanitaires et sociaux, en février.

Pour une action commune vers le logement, la Direction régionale de l'environnement, de l'aménagement et du logement (DREAL) et la DRJSCS animent, avec Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, le comité régional de l'habitat et de l'hébergement (CRHH), lequel rassemble les bailleurs sociaux et privés et des directions départementales telles que la direction départementale des territoires et de la mer (DDTM) et la direction départementale de la cohésion sociale (DDCS). C'est lors d'un CRHH exceptionnel que Sylvain Mathieu, délégué interministériel pour l'hébergement et l'accès au logement des personnes sans-abri ou mal logées (DIHAL) est venu, le 6 décembre 2018 , en préfecture de région, pour rencontrer les partenaires régionaux et confirmer les orientations du plan "logement d'abord" pour l'année qui s'ouvre.

En savoir plus > Le plan "Logement d'abord" .