Cette journée avait vocation à réunir les acteurs publics des territoires et du secteur de l’ESS, pour débattre des orientations, des moyens et des résultats des politiques locales de développement de l’économie sociale et solidaire.

L’État et le conseil régional, en tant que co-organisateurs de cet événement prévu par la loi relative à l’ESS du 31 juillet 2014, ont tenu à ce que cette 2e édition soit organisée dans ce qui constitue désormais le versant sud de notre région, après une première édition qui s’est tenue dans la métropole lilloise il y a deux ans.

Cécile Dindar a précisé les grandes lignes du pacte de croissance pour l’ESS annoncées le jour même à Paris au ministère de la transition écologique et solidaire :

• libérer l’énergie des entreprises de l’ESS
• placer l’ESS et l’innovation sociale au coeur de l’agenda européen et international
• renforcer l’influence et le pouvoir d’agir de l’ESS

« Cette économie est un véritable enjeu pour l’avenir de notre pays et de notre région, car elle est source d’emploi, de dynamisme économique et d’innovation ».

Dans notre région, le secteur représente 11 % de l’emploi régional, soit plus de 200 000 salariés et plus de 14 000 établissements employeurs. L’emploi généré par le secteur de l’ESS est « un emploi précieux, car peu délocalisable et qui répond aux besoins des territoires ».

C’est pourquoi l’Etat maintient son soutien en région Hauts-de-France afin :

→ de développer l’activité, avec notamment le dispositif local d’accompagnement (DLA) : pour l’année 2018, 670 000 euros ont ainsi été affectés

→ de soutenir l’innovation à travers la création du SIILAB, laboratoire d’innovation territoriale, labellisé au titre du programme des investissements d’avenir. 250 000 euros ont ainsi mis à disposition par la délégation interministérielle à la transformation publique (DITP) pour le développement du SIILAB ;

→ de favoriser la montée en compétences des salariés, à l’appui d’une d’étude prospective et d’une action de développement de l’emploi et des compétences (ADEC), en cours d’élaboration et qui vise à accompagner l’évolution des emplois et des compétences du secteur, pour un montant de 120 000 euros en 2018 ;

→ de renforcer l’insertion par l’activité économique, qui constitue un vecteur important d’intégration sociale. Le soutien financier apporté traduit l’engagement de l’État en faveur de ce dispositif. En 2017, 147 millions d’euros ont été consacrés à l’accompagnement des structures et des salariés dans le cadre de leur parcours d’insertion (aide au poste). Dans une logique de parcours d’insertion, l’État accorde également aux groupements d’employeurs pour l’insertion et la qualification (GEIQ), une aide à l’accompagnement des personnes en contrat de qualification éloignées de l’emploi.

→ de permettre l’accès à l’épargne salariale par le biais de l’ agrément « Entreprise solidaire d'utilité sociale  » (ESUS). Le projet de loi PACTE, actuellement en cours de discussion au Parlement, prévoit des dispositions dans le sens de la clarification et de la simplification.

Cécile Dindar a tenu a rappelé les enjeux de l’ESS pour l’avenir de notre région en matière développement durable. Elle contribue en effet à l'atteinte des 17 objectifs de développement durable que se sont fixés en 2015 les 193 membres États de l’ONUOrganisation des Nations unies. Ces objectifs, tant socio-économiques qu’environnementaux, doivent amener nos sociétés vers la transition écologique.