Qualité de l’air – Mieux respirer en région Hauts-de-France

Mise à jour : 07 juin 2017

Les effets de la pollution atmosphérique sur la santé sont avérés. En France, la pollution de l’air a aussi un coût économique : jusqu’à 100 milliards d’euros par an, d’après la commission d’enquête du Sénat, dont 20 à 30 milliards d’euros par an pour les dommages sanitaires causés par les seules particules. Malgré une amélioration de la situation au cours des dernières décennies, les concentrations de particules et d’oxydes d’azote dépassent les normes européennes dans plusieurs agglomérations. Cette situation nationale est accentuée dans les zones à forte activité humaine, comme sur les versants nord et sud des Hauts-de-France.

Qu’est-ce que la pollution atmosphérique ?

La pollution atmosphérique désigne la modification de l'état initial de l'air par des polluants d’origine naturelle ou d’origine anthropique, c’est-à-dire liés à l’activité humaine. Il existe de très nombreux polluants, avec des impacts variés sur la santé humaine et l'environnement. Aujourd'hui, les polluants les plus préoccupants sont les particules fines, le dioxyde d'azote, le dioxyde de soufre, l'ozone, les métaux lourds, les composés organiques volatils, l'ammoniac et les hydrocarbures aromatiques polycycliques. Tous les détails sur les origines et les impacts de ces polluants sont disponibles ici .

Consultez la publication du ministère de en charge de l’Environnement «  La pollution de l’air c’est quoi  » ?

Comment se fait la surveillance de la qualité de l’air ?

L’État a confié la surveillance de la qualité de l’air à des associations agréées de surveillance de la qualité de l’air (AASQA), financées principalement par l’État, des collectivités territoriales et des entreprises qui émettent des substances surveillées. Dans la région Hauts-de-France, c'est l'association Atmo Hauts-de-France qui est agrée par le ministère de l'écologie pour la surveillance de la qualité de l'air.

L'évaluation de la qualité de l'air est réalisée grâce à un ensemble de stations de surveillance, qui permettent de faire des constats du niveau de pollution en différents points de territoire. Des outils de modélisation permettent d'estimer la qualité de l'air sur les territoires non couverts par une station et de prévoir la qualité de l'air des jours à venir en tout point du territoire. Grâce à des stations mobiles, des compléments sont apportés par des études et des campagnes de surveillance ponctuelles.

Pour plus de précisions sur le dispositif national de surveillance, consultez la page dédiée sur le site du ministère et sur le dispositif régional la page dédiée sur le site d’ATMO Hauts-de-France .

Quelles mesures sont prises pour lutter contre la pollution ?

C’est l’exposition à la pollution quotidienne et dans la durée qui a l’impact le plus important sur la santé, les pics de pollution ayant un effet marginal comme l’a confirmé l’agence Santé Publique France.

Tous les secteurs d’activité (industrie, transports, résidentiel, agriculture) contribuent à la pollution atmosphérique. La politique d’amélioration de la qualité de l’air est nécessairement ambitieuse. Des solutions existent pour réduire les émissions de polluants. Élus, citoyens, acteurs économiques et associations sont appelés à conjuguer leurs efforts pour garantir à chacun le droit de respirer un air qui ne nuise pas à sa santé. Elle s’inscrit dans la durée et ses effets sont progressifs.

Consultez :

A l’échelle nationale

Des dispositifs nationaux et européens concourent à améliorer la qualité de l’air, notamment grâce à des dispositions fiscales et réglementaires incitant à l’achat d’équipements de plus en plus performants : véhicules routiers (bonus pour l’achat de véhicules performants et normes Euro), isolation des bâtiments ou installation de systèmes de chauffage performants (crédit d’impôt pour la transition énergétique, éco-prêt à taux zéro et réglementations thermiques).

En savoir plus sur :

Des appels à projets sont lancés régulièrement afin de financer des actions visant à améliorer la qualité de l'air :

A l’échelle locale

En région Hauts-de-France, deux plans de protection de l’atmosphère (PPA) ont été approuvés afin d’améliorer le niveau de pollution de fond : à l’échelle du Nord et du Pas-de-Calais en mars 2014 et à l'échelle de l’agglomération de Creil en décembre 2015, après une large concertation avec les parties prenantes et les collectivités locales.

Les collectivités territoriales mettent également en place des mesures pour améliorer la qualité de l’air selon leurs compétences, comme le développement des alternatives à la voiture individuelle (pistes cyclables, transports en commun….) ou le développement des réseaux de chaleur.

Le site www.ppa-npdc.fr met à disposition les documents juridiques et de communication produits dans le cadre du PPA du Nord et du Pas-de-Calais :

 
Et plus particulièrement, à destination des collectivités, des entreprises et des administrations

Quelles mesures en cas d'épisode de pollution ?

En cas d’épisode de pollution, le(s) préfet(s) renforce(nt) les mesures prises tout au long de l’année, notamment en abaissant les vitesses réglementaires sur les axes routiers structurants, en élargissant l’interdiction du brûlage à l’air libre à tous et en demandant aux industriels de mettre en place les mesures prévues en cas d’épisode. Dans la métropole lilloise, la circulation différenciée peut être mise en place sur la bases des certificats Crit’Air , en cas d’épisode de pollution de forte intensité ou durable.

Le ministère en charge de la Santé a produit une série de recommandations sanitaires selon le public concerné (populations vulnérables, populations sensibles et population générale) mais aussi du polluant concerné. Cela inclut des recommandations sur les pratiques d'aération et les activités physiques ou sportives. Toutes ces recommandations sont disponibles sur le site du ministère et sur le site de l’ agence régionale de santé .