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Brexit- Saisir l'opportunité de construire une frontière intelligente

Mise à jour : 07 février 2020

Le 6 février, le préfet de région, Michel Lalande, a réuni, autour du président-directeur général du grand port maritime de Dunkerque, du directeur général de la société d'exploitation des ports du détroit (Calais et Boulogne),  du directeur général adjoint de Getlink et du conseiller spécial Brexit, représentant de Xavier Bertrand, président du conseil régional, l'ensemble des administrations centrales et déconcentrées en charge des contrôles frontaliers de personnes ou de marchandises sur la façade nord de la France. La directrice générale des douanes était spécialement présente à cette fin.

L'objectif de ce colloque était de permettre aux opérateurs portuaires des Hauts-de-France de partager leurs projets et leurs interrogations avec les administrations (direction générale des douanes, direction générale de l'alimentation, direction centrale de la police aux frontières et direction générale des étrangers en France) afin d'envisager, ensemble, le déploiement d'une frontière intelligente entre la France et le Royaume-Uni chargée d'assurer aussi bien la sécurité des contrôles que la fluidité des échanges.
 
 Ce colloque a permis la présentation d'innovations en cours, notamment aux fins d'assurer la dématérialisation et la numérisation de la frontière sanitaire sur le même modèle que ce qui a été accompli jusque là pour le compte de la frontière douanière, mais aussi l'accouchement de réflexions nouvelles permettant d'envisager une meilleure interconnexion des services et des systèmes d'information. Il a également ouvert les participants à des enjeux dépassant le Brexit, comme la réforme du contrôle migratoire des personnes instaurée par les règlements européens devant entrer en vigueur dans les prochaines années, créant un système entrée-sortie Schengen (SES) et une autorisation de voyage (ETIAS) pour les ressortissants de pays tiers. L'anticipation des formalités et des contrôles, d'une part, et la prise en compte des spécificités portuaires, différentes de celles des aéroports ou des gares, d'autre part, ont été les maîtres-mots de l'après-midi.
 
 Le Brexit, qui risque, d'ici 11 mois, d'emporter la création d'une nouvelle frontière entre le Royaume-Uni et la France, doit servir d'accélérateur et de levier aux réflexions en cours. Le préfet de région a ainsi insisté sur la nécessité pour les Hauts-de-France, qui y sont particulièrement exposés, de se proposer comme force de projet et démonstrateur pour le reste du territoire national. Tous les participants ont acté qu'il s'agissait d'une question majeure de compétitivité économique et d'attractivité et sont convenus de prolonger ce COPIL par des ateliers de travail spécifiques permettant de suivre les innovations en cours, d'en concevoir de nouvelles, et d'en assurer le déploiement industriel sur le littoral de la côte d'Opale.