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2e conférence régionale de l’économie sociale et solidaire

Mise à jour : 12 février 2019

Michel Cadot, préfet de la région d’Ile-de-France, préfet de Paris et Valérie Pécresse, présidente de la région Ile-de-France ont organisé avec Eric Forti, président de la Chambre régionale de l’économie sociale et solidaire en Ile-de-France, la 2e conférence régionale de l’économie sociale et solidaire (ESS). Ce rendez-vous institué par la loi 31 juillet 2014 a été l’occasion de revenir sur l’implantation de ce secteur clé de l’économie francilienne et de définir ses trois axes d’évolution : renforcement de la politique d’achats responsables, consolidation de l’économie circulaire et meilleur accompagnement des acteurs.

L’économie sociale et solidaire : un moteur de l’économie francilienne

En Ile-de-France, l’économie sociale et solidaire (ESS) représente 16,5% des emplois et 6,8% des entreprises. Ces structures concourent à renforcer l’attractivité et le dynamisme de l’Ile-de-France et participent à l’édification d’un nouveau modèle de croissance économique. L’ESS désigne un ensemble d'entreprises organisées sous forme de coopératives, mutuelles, associations, ou fondations, dont le fonctionnement interne et les activités sont fondés sur un principe de solidarité et d'utilité sociale.

Plusieurs dispositifs complémentaires initiés par l’Etat et la région ont permis de soutenir le développement de l’économie sociale et solidaire en Ile-de-France. En 2018, le Haut-Commissariat à l’économie sociale et solidaire et à l’innovation sociale a ainsi lancé un appel à projets «  Territoires French Impact », dont l’objectif était de labelliser des territoires souhaitant renforcer leur écosystème par l’animation et la mise en synergie des accompagnateurs et des financeurs de l’innovation sociale. 14 des 22 projets retenus dans le cadre de cet appel à projets sont franciliens, ce qui démontre le dynamisme de ces entreprises en Ile-de-France.

Un outil de croissance économique plus durable

Région caractérisée tant par un fort dynamisme économique imputable notamment à l’existence de filières de pointes (santé, numérique…) et à la conduite de grands projets structurants tels que le Grand Paris ou la préparation des Jeux Olympiques et Paralympiques, l’Ile-de-France est également caractérisée par une concentration, dans certains territoires de publics éloignés de l’emploi.

Pour Michel Cadot, préfet d’Ile-de-France, il est « de notre responsabilité collective […] de s’assurer que ces opportunités d’activités se traduisent en potentiels d’emplois et d’insertion. Aussi, le développement de l’ESS dans l’économie francilienne constitue un enjeu majeur qui doit être pleinement intégré aux opportunités économiques du territoire, que cela soit au travers des grands projets franciliens du Grand Paris que des prochains Jeux Olympiques et Paralympiques ou de l’économie circulaire ».

Consolider le poids de l’économie sociale et solidaire en Ile-de-France

Afin de soutenir l’économie sociale et solidaire, le préfet de région Michel Cadot souhaite que les efforts soient concentrés autour de trois priorités.

La première, c’est le renforcement de la politique d’achats responsables portée par les donneurs d’ordre, publics ou privés, au travers notamment du développement des clauses sociales. En Ile-de-France, les donneurs d’ordre du Grand Paris se sont ainsi engagés dans une charte de responsabilité sociale des entreprises aux côtés de l’Etat pour que les travaux du Grand Paris constituent des opportunités de marchés et d’emplois au profit des TPE/PMEPetites et moyennes entreprises des actifs franciliens.

La deuxième, c’est la consolidation des acteurs historiques de l’ESS et de l’insertion. En Ile-de-France, ce sont près de 400 structures de l’insertion par l’activité économique, avec plus de 27 000 salariés et 75 entreprises adaptées avec plus de 2300 salariés qu’il faut accompagner. En 2018, ce sont 120 millions d’euros de FSEFonds social européen qui ont été engagés en Ile-de-France pour développer ces structures essentielles pour le tissu économique et social des territoires.

La troisième priorité, c’est le développement de l’économie circulaire, c’est-à-dire le passage à un modèle économique linéaire fondé sur le principe « fabriquer, consommer, jeter » à un modèle qui intégrera l’ensemble du cycle de vie des produits, de leur écoconception à la gestion des déchets en passant par leur consommation en limitant les gaspillages. La feuille de route pour l’économie circulaire (FREC) adoptée par le gouvernement décline 50 mesures pour favoriser cette économie.