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La publicité au service du patrimoine

Mise à jour : 20 juillet 2018

Parisien ou en visite dans la capitale cet été, les bâches publicitaires sur certains monuments historiques peuvent attirer votre attention. Ce ne sont pas des publicités comme les autres : celles-ci contribuent à la rénovation de notre patrimoine !

Parisien ou en visite dans la capitale cet été, les bâches publicitaires sur certains monuments historiques peuvent attirer votre attention. Ce ne sont pas des publicités comme les autres : celles-ci contribuent à la rénovation de notre patrimoine !

La mise en place de ces bâches publicitaires est autorisée depuis la mise en œuvre de l’article L 621-29-8 du code du patrimoine créé en 2007 pour financer la restauration du patrimoine.

Bâches publicitaires : 10 ans après  

De 2007 à 2017, plus de 700 publicités se sont succédées sur les monuments historiques parisiens, qu’ils appartiennent à l’État, à des propriétaires privés ou plus récemment à la Ville de Paris.  C’est au total près de 50 000 000* de redevances perçues pour financer les travaux de restauration de ces monuments.

Il s’agit pour l’État :

-          de compléter et diversifier les sources de financement en faveur de la conservation du patrimoine monumental ;

-          d’améliorer la qualité souvent médiocre des bâches d’échafaudage par un « habillage » décoratif intégrant, au-delà du message publicitaire, une dimension de mise en valeur du monument.  

Par ailleurs, des dispositions et recommandations ont été décidées afin d’améliorer la perception des visuels par le public. Ainsi, il est recommandé qu’une même affiche ne soit pas exposée plus de deux mois consécutifs.  

Les affichages sont en constante progression : un affichage en 2008, une dizaine en 2010, une trentaine en 2011, près de 90 en 2017.

Le ministère de la Culture et le ministère de la Justice ont été les premiers bénéficiaires du dispositif : Grand Palais (2008), Musée d’Orsay (2010/2011), Opéra Garnier (2010/2011), Louvre (2011/2012), Palais de Justice (2011/2012).

54 édifices restaurés 

54 édifices protégés au titre des monuments historiques ont pu être restaurés grâce à ces recettes publicitaires : des grands monuments, le long des berges de Seine, autour des places parisiennes, mais aussi de petites copropriétés moins exposées : rue Montorgueil, rue de la Chaussée d’Antin, rue Saint-Merri, rue Saint Honoré, rue Jacob, rue Saint-Antoine, etc.

Les sites les plus remarquables

  1. 6 700 000 € : État Culture – Hôtel de la Marine, restauration du clos et couvert, 2017-2018.
  2. 5 300 000 € : Privé –Automobile Club de France, restauration des façades, 2014-2016.  
  3. 4 000 000 € : Privé – Hôtel Lutétia, ravalement des façades, 2014-2017.
  4. 2 400 000 € : État – Gare Saint Lazare, restauration des façades, création d’un centre d’affaires, 2016-2018.
  5. 2 100 000 € : État Culture – Colonne de Juillet, restauration du soubassement, 2016-2018.
  6. 1 900 000 € : État – Palais de Justice, restauration des façades quai de l’Horloge, 2011-2012.
  7. 1 500 000 € : État – Palais de Justice, restauration des façades quai des Orfèvres, 2013-2015.
  8. 1 500 000 € : État – Opéra Garnier, restauration des façades Nord, 2014-2017.
  9. 1 500 000 € : État – Hôtel des Monnaies, nettoyage de la façade sur rue Guénégaud, façades et toitures de l’Hôtel Laverdy, interventions diverses, 2012-2014.
  10. 1 400 000 € : Ville de Paris – église Saint Augustin, restauration du massif d’entrée, 2016-2017.

 

* Le montant des recettes publicitaires a été établi à partir des données transmises par les maitres d'ouvrage ou les opérateurs publicitaires.