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Lutte contre les violences faites aux femmes : les principales mesures du président de la République

Mise à jour : 27 novembre 2017

Lors de son discours prononcé le samedi 25 novembre dernier dans le cadre de la Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le président de la République a annoncé un éventail de mesures destinées à lutter contre les violences sexistes et sexuelles.

Dans son discours, débuté par une minute de silence en hommage aux 123 femmes tuées par leur conjoint ou ex-conjoint en 2016, le président de la République, Emmanuel Macron, a proclamé l'égalité homme-femme "grande cause" du quinquennat et mis l'accent sur l'encadrement des contenus en ligne ainsi que sur sa volonté de renforcer l'arsenal répressif.

Harcèlement sur les réseaux sociaux et pornographie en ligne

Le gouvernement veut encourager l'éducation à l'égalité. Pour ce faire, la formation des enseignants et des personnels scolaires sera renforcée et doublée d'une sensibilisation des parents à la prochaine rentrée scolaire. Il s'agit de les aider à détecter les signes d'exposition à la pornographie de même qu'au cyberharcèlement. À cet égard, une application à destination des victimes de cyberharcèlement sera créée et "dès 2018, des modifications législatives seront portées pour non seulement mieux prévenir mais aussi poursuivre ceux qui agissent sur internet pour harceler".
Enfin, Emmanuel Macron souhaite étendre les pouvoirs du Conseil supérieur de l'audiovisuel au contrôle des contenus vidéos numériques.

Mieux prendre en charge les femmes victimes de violences

Plusieurs annonces ont également été faites concernant la prise en charge des femmes victimes de violences comme la création dès 2018 dans les centres hospitaliers d'unités spécialisées dans la prise en charge globale psychotraumatique des femmes victimes de violences. En outre, il a été annoncé que les soins psychotraumatiques liés aux violences subies pourront être pris en charge par la sécurité sociale et que la préservation des preuves dans les unités médico-judiciaire des hôpitaux sera rendue possible. Une plateforme de signalement sera enfin créée, proposant notamment une discussion instantanée et interactive avec un policier formé.

Renforcement de l'arsenal répressif

Le président de la République a annoncé la création d'un délit d'outrage sexiste assorti d'une amende conséquente ainsi que l'allongement des délais de prescription pour les crimes sexuels sur mineurs de 20 à 30 ans.

Un budget en hausse

En plus des 30 millions d'euros alloués au portefeuille de Marlène Schiappa, secrétaire d'État chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes, 420 millions d'euros seront consacrés à cette cause en 2018. Pour rappel, ce sont 23 millions d'euros supplémentaires par rapport à l’année 2017.