Un accroissement de certaines pathologies chroniques en Île-de-France

Cette étude francilienne répond à une préoccupation liée à l’accroissement de certaines pathologies chroniques en Île-de-France avec notamment une progression annuelle d’environ 3 % du nombre de personnes diabétiques depuis 2012, et une prévalence très forte de l’obésité, qui concernerait près de 14,5 % de la population francilienne en 2012.

La pratique de l’activité physique, et par extension l’état de santé, seraient ainsi conditionnés par une multitude de facteurs d’ordre socio-économique, en lien avec l’environnement physique et le comportement individuel.

Partant de ces constats, l’Agence régionale de la santé Île-de-France (ARS IDF) a souhaité explorer l’impact de l’environnement physique sur la pratique de la marche-à-pied et, in fine, les liens avec le nombre de cas de diabète de type 2, pathologie chronique intimement liée à la sédentarité.

Une application sur le territoire de Bobigny mise en œuvre

Pour quantifier ce lien, la DRIEA a modélisé un indicateur de « marchabilité », en prenant en compte plusieurs paramètres spatiaux et en s’appuyant sur les observations tirées de l’enquête Ménage et déplacement d’Île-de-France, l’Enquête globale transport (EGT) de 2010.

Une application à l’échelle du territoire de Bobigny a ainsi été mise en œuvre. Grâce à cet outil d’aide à la décision, un diagnostic complet (analyse, recommandation) a pu être posé, à Bobigny, pour le quartier « Cité de l’Abreuvoir », quartier prioritaire de la politique de la ville et sur lequel des projets urbains sont programmés (ex. projet de renouvellement urbain et construction de la ligne 15 du métro dans le cadre du Grand Paris Express).

Un indicateur pour aider à la décision

L’indicateur ainsi produit par la DRIEA aura vocation à être utilisé d’une part comme un outil d’aide à la décision et, d’autre part, comme un support de communication par les collectivités territoriales d’Île-de-France. Il sera également utilisé par l’ARS IDF comme ressource dans son action à destination des acteurs de l’aménagement du territoire.

Sur ces territoires, la conduite d’actions d’amélioration du cadre de vie et des espaces publics, et le fléchage d’actions de promotion et d’éducation à la santé améliorant la pratique de l’activité physique et la promotion des mobilités actives pourraient s’appuyer sur les données issues de l’indicateur.

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