Insertion - L’État accompagne les réfugiés vers l’insertion sociale et l’autonomie

Mise à jour : 14 février 2018

Près de 2 000 réfugiés se trouvent aujourd'hui dans les dispositifs d'hébergement d'urgence prévus dans le cadre du plan urgence migrants, décidé par le préfet de région pour faire face à la crise migratoire observée depuis 2015. Bénéficiaires de la protection internationale de la France, ces personnes ont le droit d'accéder au droit commun, comme n'importe quel citoyen français. Or, favorisant l'isolement administratif, le maintien de ces personnes dans ces structures handicape les processus d'intégration. Pour les accompagner vers l’insertion sociale et l’autonomie, le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, Michel Cadot, a donc mis en place des parcours adaptés.

À l’occasion de sa visite du centre d’hébergement de La Rochefoucauld (Paris 14e), géré par l’association Aurore, mardi 13 février, Michel Cadot a présidé une réunion de travail avec tous les acteurs régionaux concernés (directions régionales, opérateurs de l’État dans la région) et ainsi présenté les grandes lignes d’un parcours vers l’autonomie dédié aux réfugiés. L’ensemble des membres de cette première réunion régionale a salué la mise en place d’une coordination plus resserrée sur ce sujet.

Un parcours adapté à chacun, grâce à des diagnostics initiaux très détaillés

Le parcours s’articule autour de trois étapes clés :

  • le « socle » : formation linguistique, démarches administratives, accès aux droits et aux soins ;
  • la « fluidité » : accès à l’emploi et au logement ;
  • l’acquisition des valeurs républicaines, qui s’effectuera tout au long du cheminement.

Il s’agit, à partir d’un diagnostic complet des situations individuelles, de mettre à jour les dossiers administratifs et d’établir les bilans professionnels des bénéficiaires. Des solutions adaptées leurs sont ensuite proposées : l’accès à un emploi et à un logement, ou un renforcement de l’apprentissage du français et un accompagnement vers un projet professionnel.

Programme Hope : de vrais métiers à la clef

Sur le terrain, la mise en place de ces parcours se concrétise. Ainsi, la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, a signé le 6 février, avec l’Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA), Pôle emploi et la Fédération nationale des travaux publics (FNTP), la convention relative à l’insertion sociale et professionnelle des réfugiés dans le secteur des travaux publics en Île-de-France, dans le cadre du programme expérimental Hope (Hébergement orientation parcours vers l’emploi).

Les bénéficiaires suivent d’abord des cours de français avant d’entrer dans un parcours composé d’une phase de Préparation opérationnelle à l’emploi collective (POEC) suivie d’un « contrat de professionnalisation » en alternance dans les entreprises partenaires pour une durée de 450 heures.
Depuis le 16 août dernier, un premier groupe suivi par la FNTP et composé de 22 réfugiés, bénéficie ainsi de ce programme Hope afin d’obtenir le titre professionnel de coffreur / brancheur.