Droit des femmes – Premier plan régional de lutte contre les violences faites aux femmes

Mise à jour : 03 janvier 2018

Le premier Plan régional de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes en Île-de-France a été signé par treize partenaires, le 15 décembre à la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris.

Une démarche inédite qui permet de renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes en Île-de-France

Cette démarche inédite permet de renforcer la coordination entre services de l’État (police, justice, éducation nationale, santé, travail et emploi, droits des femmes…), conseil régional et opérateurs de l’État (OFII, Pôle emploi). Surtout, l’ensemble des partenaires a pris des engagements nouveaux permettant de renforcer la lutte contre les violences faites aux femmes dans la région.

Dans un contexte de libération de la parole des femmes victimes de violences sexistes et sexuelles, l’Île-de-France, avec la signature de ce premier Plan régional, formule une réponse à la hauteur des enjeux.

Lutte contre les violences faites aux femmes : grande cause nationale et régionale

Ce plan régional met en œuvre le 5e plan interministériel de mobilisation et de lutte contre toutes les violences faites aux femmes (2017-2019) en Île-de-France, et engage la déclinaison, sur le territoire francilien, de la grande cause du quinquennat, dédiée à l’égalité entre les femmes et les hommes et dont la priorité 2018 est la lutte contre les violences faites aux femmes. Ce combat avait également été désigné grande cause régionale en 2017 par le conseil régional.

 La mobilisation de l’État et des collectivités territoriales a déjà permis, ces dernières années, de réaliser de grandes avancées dans la lutte contre les violences faites aux femmes et la protection des victimes. Ainsi, depuis 2013 :

  • les appels de Franciliennes au 39.19, plateforme téléphonique nationale d’écoute et d’orientation, ont doublé ;
  • le dispositif de protection « Téléprotection grave danger » (TGD), permettant une intervention rapide des forces de l’ordre lorsqu’une femme est en situation de danger grave et imminent, a été déployé dans tous les       départements franciliens ;
  • le nombre de places d’hébergement dédiées aux femmes victimes de violences a progressé de 25 % ;
  • plusieurs milliers de professionnels, susceptibles d’être en contact avec une victime, et de tous secteurs, ont été formés.

 Trois priorités : prévention, protection, accompagnement

 Le Plan régional détermine trois priorités d’action :

  • la prévention des violences via l’information du grand public, et notamment des jeunes, et le renforcement de la formation et la coordination des professionnels ;
  • la protection des victimes via le renforcement de la condamnation judiciaire des violences, le dispositif d’aide aux victimes grandement traumatisées ou encore le dispositif TGD ;
  • l’accompagnement durable des victimes vers la sortie des violences via l’information et l’accès des femmes à leurs droits, l’hébergement et l’accès à un logement pérenne, le renforcement de la prise en charge sanitaire des victimes, l’insertion professionnelle ou encore la prise en charge des enfants exposés.

Le Plan régional accorde également une place particulière à la prise en compte des publics les plus vulnérables, que sont les jeunes femmes, les femmes étrangères et les femmes en situation de handicap. Pour en prendre connaissance :

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Les partenaires du Plan régional

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Chiffres-clés des violences faites aux femmes en Île-de-France

  • Près de 11 % des Franciliennes sont victimes de violences conjugales. 3 % d’entre elles sont victimes de violences cumulées (situations de cumul d’agressions physiques ou sexuelles, répétées ou associées aux violences verbales et au harcèlement psychologique).
  • 15 Franciliennes ont été tuées par leur conjoint ou leur ex-conjoint en 2016 : ce chiffre a diminué de 40 % depuis 2012. Près d’une Francilienne sur 10 a été victime d’une tentative de viol ou d’agression sexuelle.
  • 20 % des Franciliennes ont subi des agressions verbales dans l’espace public (déclaration portant sur les 12 derniers mois précédant l’enquête).
  • Les jeunes femmes sont particulièrement exposées : 20 % des victimes de violences au sein du couple ont entre 20 et 25 ans.