Le Grand Paris de l'avenir

Mise à jour : 17 mai 2022

Le projet du Grand Paris est un projet de développement durable de la région Île-de-France qui vise à préserver la qualité de vie et à garantir le bien-être des habitants. En plus d’être un projet de développement sans précédent à l’horizon 2030, le Grand Paris construit l’avenir à long-terme de la région francilienne.

« L’objectif de création, qu’il s’agisse de création de valeur, de création de lien social ou de création d’émotion culturelle, se réalise tous les jours sous nos yeux »

LE GRAND PARIS ET LE DÉVELOPPEMENT DURABLE

Le Grand Paris, tant dans les objectifs recherchés que dans ses modalités de mise en œuvre, est porteur d’une forte ambition environnementale. Alors que les espaces agricoles et les forêts représentent respectivement 48 % et 23 % du territoire, l’Île-de-France rassemble 35 sites classés Natura 2000 et 15 réserves naturelles. La protection de ces espaces, essentiels pour préserver un cadre de vie sain, passe notamment par la concentration des constructions en zone dense et la mise en valeur des forêts et des espaces naturels et agricoles. Le projet d’aménagement de la forêt de Pierrelaye apparaît, à cet égard, comme l’un des plus emblématiques du Grand Paris. En favorisant la densification douce de la ville, en privilégiant le recyclage d’espaces déjà urbanisés à l’étalement urbain, le Grand Paris va respecter les équilibres entre zones urbaines et espaces naturels.

La préservation de la qualité de l’atmosphère est, au même titre que celle des espaces naturels, une priorité pour organiser un développement sobre et réduire les sources de pollution. Le plan de protection de l’atmosphère (PPA) sera ainsi révisé au cours de l’année 2016, à l’initiative de la préfecture d’Île-de-France. La première réunion du comité stratégique de pilotage visant à lancer la révision du PPA s’est tenue le 22 janvier 2016.

Le Grand Paris doit, en outre, anticiper les conséquences du changement climatique dans le bassin Seine-Normandie, qui a récemment connu des difficultés d’approvisionnement en eau potable. Les travaux préparatoires pour l’élaboration du plan d’adaptation ont été lancés, le 9 février, par le préfet de région, préfet coordonnateur de bassin, président du conseil d'administration de l'Agence de l'eau Seine-Normandie et François Sauvadet, président du Comité de Bassin Seine-Normandie.

LE GRAND PARIS, ACTEUR DE LA SÉCURITÉ ÉNERGÉTIQUE

Alors que l’Île-de-France importe 95 % de l’électricité qu’elle consomme, l’enjeu de l’approvisionnement est particulièrement stratégique dans un contexte d’augmentation continue des besoins (+25 % d’ici 2030). Le développement de l’urbanisation, le rapprochement des constructions des lignes électriques et les demandes d’enfouissement de ces lignes peuvent constituer une menace pour la fiabilité du système électrique et limiter les possibilités de sa modernisation. Un plan de modernisation ou de remplacement partiel sera réalisé pour la période 2016-2020.

L’État s’engage également à renforcer la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique : 35 millions d’euros de subventions ont en effet été accordés en 2015 pour ces énergies propres en Île-de-France.

LE GRAND PARIS PREND LE TOURNANT NUMÉRIQUE

Le Grand Paris doit être une « ville intelligente », grâce au numérique. Cette exigence répond notamment à la nécessité d’améliorer le confort des Franciliens en leur garantissant la meilleure connectivité possible, où qu’ils se trouvent. Dans le périmètre de la Métropole, 86 % des foyers ont accès à Internet à Très Haut Débit et 46 % à la fibre optique. Ces chiffres sont respectivement de 71 % et 33 % pour l’ensemble de l’Île-de-France.

La modernisation du réseau de transport en commun est en première ligne des objectifs en matière de connectivité : la SNCF et la RATP ont en effet présenté, en 2015, le calendrier de couverture mobile de leur réseau.

Le Grand Paris doit également devenir la locomotive de la Grande école du numérique avec l’objectif de former les jeunes éloignés de l’emploi dans les filières d’avenir. La création par la ville de Paris, en association avec les autres collectivités limitrophes, d’un « Arc de l’Innovation » le long du périphérique (qui comprendra 100 000 m² d’incubateurs d’entreprises) témoigne de cette grande ambition.

LE GRAND PARIS, MÉTROPOLE CULTURELLE

La réflexion sur le Grand Paris place les enjeux culturels au cœur de la ville de demain, en contribuant à créer les conditions du vivre ensemble dans une ville au service de ses habitants.

Paris Île-de-France est une capitale culturelle de rand mondial avec notamment 4 sites classés au patrimoine mondial de l’UNESCOUnited nations educational, scientific and cultural organisation Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture et un patrimoine architectural et culturel parmi les plus riches au monde : Notre-Dame de Paris (14 millions de visiteurs par an), Sacré-Cœur (11 millions), le Louvre (9 millions), Versailles, (près de 8 millions), la tour Eiffel (7 millions)… Le Grand Paris est également le lieu qui concentre le plus grand nombre de tournages en Europe et son tissu de salles de cinéma y est le plus dense et le plus fréquenté en Europe.

Hors Paris intra-muros, les territoires sont néanmoins moins desservis par les transports et l’offre culturelle diminue. L’ambition culturelle du Grand Paris consiste donc à rééquilibrer cette offre et la rendre accessible à tous les habitants de la région. Un rapport de propositions sera prochainement remis au Premier ministre pour étudier la création d’un « Pass culture Grand Paris » à destination des Franciliens.

L’avenir culturel du Grand Paris repose sur deux axes : relier les grands éléments culturels de la ville-centre et mettre en valeur les lieux plus excentrés (théâtre de Meaux, abbaye de Maubuisson, château d’Écouen…). Les zones de sécurité prioritaires (ZSP) apparaissent, dans cette optique, comme des lieux stratégiques pour la démocratisation de l’offre culturelle. Le jumelage systématique des 21 quartiers classés en ZSP en Île-de-France avec une institution culturelle d’excellence constitue une mesure tout à fait inédite.

Cet élargissement des lieux culturels s’organisera autour de l’axe de la Seine, qui a vocation à devenir un véritable vecteur de l’offre culturelle. Si de nombreux lieux culturels y sont déjà installés (le Louvre, le musée d’Orsay, le Grand-Palais etc.), plusieurs nouveaux projets vont voir le jour sur l’axe de la Seine (projet de l’île Seguin consacrée à tous les arts, installation du pôle Image et médias de l’INA, etc.).

Si le patrimoine du Grand Paris est parmi l’un des plus importants au monde, il est également extrêmement dispersé. Ainsi, la mise en réseau des 280 bibliothèques et médiatiques, à travers notamment la mise en place de services communs (comme une carte unique d’accès) contribuera à accroître la fréquentation de ces lieux. La mise en réseau des 32 « maisons des illustres » (maisons de Balzac, Zola, Mallarmé, Rodin…) s’opèrera également dans le courant de l’année 2016.

Les nouvelles gares de métro du Grand Paris Express sont conçues comme des lieux culturels à part entière permettant de diffuser « l’art dans la ville » tout au long des 200 km du nouveau réseau. 270 lieux culturels soutenus par l’État et les collectivités territoriales ont été répertoriés aux abords des futures gares du Grand Paris. Il convient également d’y ajouter 193 salles de cinémas, 546 librairies, 112 lieux de musiques actuelles, 146 conservatoires… Le réseau entier sera conçu comme un lieu de diffusion privilégié d’une offre culturelle variée et accessible (intégration d’œuvres pérennes, « stations œuvres d’art », programmations éphémères…).

Document

 

« La culture est ce qui fait d'une journée de travail une journée de vie. » George Duhamel

JO 2024 ET EXPOSITION UNIVERSELLE 2025

Alors que la candidature de Paris pour l’organisation des Jeux Olympiques et Paralympiques 2024 est déposée, le président de la République a indiqué la volonté d’accueillir, dans le Grand Paris, l’Exposition universelle de 2025.

Ces deux candidatures constituent une opportunité formidable pour rassembler les Franciliens et renforcer l’image de la France dans le monde. La construction du Grand Paris permet, de plus, de réunir toutes les conditions d’une candidature gagnante à ces deux évènements.

Le budget du Comité d’organisation des jeux olympiques (COJO) est évalué à 3 milliards d’euros, entièrement autofinancé. Le budget hors COJO pour les infrastructures sportives et de terrain est également évalué à 3 milliards d’euros.

Concernant l’éventuelle candidature de la France à l’organisation de l’Exposition universelle en 2025, Pascal Lamy a été nommé délégué interministériel en charge du dossier et prendra appui sur les travaux de l’Association ExpoFrance 2025. Entre 40 et 60 millions de visiteurs sont attendus sur les 6 mois pour 3,1 milliards d’euros de recettes, 25 milliards d’euros de retombées économiques et + 0,5 point de croissance durable.