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L’archange du Mont-Saint-Michel s’envole vers sa restauration

Mise à jour : 16 mars 2016
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Crédit photo : Christophe Laventure / DRAC Normandie

Célèbre dans le monde entier, la silhouette actuelle du Mont-Saint-Michel fondé par saint Aubert au VIIIe siècle ne date paradoxalement que du XIXe siècle ; elle résulte en effet du rythme donné par les énormes contreforts qui soutiennent depuis 1863 le flanc ouest du mont suite à l’effondrement de l’ancienne hôtellerie dite de Robert de Torigny, ainsi que de la flèche néogothique voulue par l’architecte Victor Petitgrand, qui somme avec son archange le clocher de l’abbaye depuis 1897.

Si la remarquable qualité de l’ensemble lui a permis de résister à des conditions d’exposition climatique extrêmes, plusieurs opérations de restauration ont néanmoins été entreprises depuis les années 1980. C’est ainsi que la statue de l’archange Michel terrassant le dragon, chef d’œuvre du sculpteur Emmanuel Frémiet (1824-1910), a été déposée une première fois en 1987.

Cette opération très spectaculaire vient d’être renouvelée mardi 15 mars 2016 sous la maîtrise d’ouvrage du Centre des monuments nationaux et sous la maîtrise d’œuvre de l’architecte en chef des monuments historiques François Jeanneau.

Hélitreuillé, l’archange s’est envolé peu avant 9 heures, après une première tentative infructueuse. Culminant en temps ordinaire à plus de 150 mètres au-dessus du niveau de la mer, le Saint-Michel de Frémiet, réalisé en cuivre doré, pèse plus de 500 kg et mesure plus de 4,5 mètres de haut. La statue a ensuite pris la route par camion pour Marsac-sur-l’Isle en Dorgogne où elle doit être restaurée et redorée, suite à une importante usure des feuilles d’or la recouvrant. La repose de la statue est prévue au mois de mai de cette année.