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Prise en charge des intoxications par les champignons dans les départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne

Mise à jour : 17 juin 2016

En France, plus de 3 000 espèces de « gros » champignons sont connues et parmi elles plus d’une vingtaine sont dangereuses. Les intoxications surviennent le plus souvent du mois d’août au mois de novembre, suivant le degré d’humidité et de chaleur de la saison.

Afin de prévenir ces intoxications, l’ARS de Normandie en partenariat avec l’Omédit de Basse-Normandie, les CHU d’Angers et Caen ainsi que l’Université de Caen a élaboré un guide à destination des professionnels de santé et du grand public listant les variétés de champignons existantes dans les départements du Calvados, de la Manche et de l’Orne.

Comment identifier un champignon ?

Dans un premier temps, les photos nettes du dessus du chapeau, de l’hyménophore (lames, tubes, aiguillons, plis,…), du pied et de son ornementation (anneau, cortine, armille, volve,…) et de la base du pied (pied radicant, présence ou non de rhizoïdes, mycélium coloré…) sont un des moyens d’identifier dans la plupart des cas le champignon.

A noter : l’envoi des photos au centre antipoison qui travaille avec un réseau de mycologues (sociétés mycologiques et facultés de Pharmacie) permet une identification souvent en moins d’une heure.
 

Quels sont les signes de l’intoxication ?

L'intoxication par champignons se présente en général d’abord sous la forme d’une gastro-entérite, plus ou moins précoce, accompagnée ou non d’autres symptômes.Le délai écoulé entre le repas et les premiers signes digestifs a une valeur pronostique importante :

  • inférieur à 6 heures : intoxication de pronostic favorable, avec de rares cas graves surtout liés au terrain du patient ;
  • supérieur à 6 heures : intoxication potentiellement grave et nécessitant une hospitalisation.

Cependant, cette règle peut être prise en défaut lors de la consommation de plusieurs espèces de champignons dans un même repas ou lors de l’ingestion d’une seule espèce mais pendant plusieurs repas successifs. Au moindre doute d’intoxication sévère le patient doit être orienté.

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