Emploi Le plan d’urgence effectif en Pays de la Loire

Mise à jour : 02 mars 2016

Le comité de l’administration régionale (CARComité de l'administration régionale), qui regroupe les préfets de départements et les directeurs régionaux, s’est réuni sous la présidence du préfet de région afin d’évoquer le déploiement du plan d’urgence pour l’emploi. La formation des demandeurs d’emploi en constitue une mesure phare.

Le Gouvernement a arrêté un plan d’urgence pour l’emploi dont les objectifs sont de faciliter les embauches des PME, de développer l’apprentissage, de lever les freins à l’entrepreneuriat et de former deux fois plus de demandeurs d’emploi en 2016 qu’en 2015.

Plus de 25 000 formations supplémentaires pour les demandeurs d’emploi.

Ce plan de formation des demandeurs d’emploi est préparé avec les partenaires, au premier rang desquels le conseil régional. Il sera mis en œuvre progressivement à compter de mars2016.

« En Pays de la Loire, l’État et Pôle emploi visent environ 25 000 demandeurs d’emplois formés de plus qu’en 2015.Parmi les besoins en formations collectives d’ores et déjà identifiés, les principaux secteurs d’activité sont le transport, le travail des matériaux, lasanté, le secteur sanitaire, le commerce et l’informatique », explique Henri-Michel Comet,préfet de la région, préfet de la Loire-Atlantique. D’autres activités sont identifiées :

  • la filière numérique avec des formations liées au codage informatique, les métiers de community manager et d’animateur 3 D ;
  • les métiers de cyber surveillance ;
  • la filière transition énergétique (poseur en isolation thermique, traitement et gestion des déchets, écoconstruction énergie renouvelable, éolien) ;
  • la « silver économie » (animation socioculturelle pour senior, accompagnateur mobilité senior, agent d’entretien petits travaux à domicile pour senior).

« Le recensement des besoins est conduit bassin d’emploi par bassin d’emploi. La démarche et les premiers chiffres ont été présentés aux partenaires sociaux lors du dernier bureau du comité régional de l’emploi, de la formation et de l’orientation professionnelles(CREFOP). La concertation est en cours avec le conseil régional », souligne le préfet de région.

Des expérimentations fructueuses sur le territoire régional

Le CAR a mis en exergue plusieurs bonnes pratiques :

Dans le domaine agroalimentaire, une charte des industries agroalimentaires, signée le26 février 2015, sécurise les parcours professionnels et améliore la qualité de vie au travail. Des actions sont également conduites pour développer l’attractivité de ces métiers.

Dans le secteur du sport, le déploiement du plan national « citoyens du sport » a permis le maintien et la création de 260 emplois.

En Maine-et-Loire : une charte des saisonniers permet de sécuriser ce type d’emploi en facilitant les relations entre employeurs et saisonniers, et en formant ces derniers.

En Loire-Atlantique : une action spécifique destinée à l’insertion des publics éloignés de l’emploi est menée dans le secteur du maraîchage.

La mobilisation pour l’emploi dans les quartiers de la politique de la ville se traduit par un soutien financier de l’État et des collectivités à destination d’actions concrètes mis en place par des clubs d’entreprise. Ainsi, le club FACE (Fondation Agir Contre l’Exclusion) a accompagné, en 2015, 311 demandeurs d’emplois, dont 180 en dehors de tout dispositif,d’accompagnement, avec un taux de retour à l’emploi de 72 %. 80 % des personnes accompagnées étaient considérées comme prioritaires (habitants des quartiers prioritaires,demandeurs d’emploi de longue durée, victimes d’un handicap ou issu de la diversité). En Vendée : des expérimentations de nouvelles formes d’emploi se développent comme, par exemple, l’emploi à temps partagé. Les groupements d’employeurs constituent une réponse adaptée aux besoins des TPE/PME, qui mérite d’être mieux utilisée.6 groupements d’employeurs multi sectoriels sont dénombrés dans le département.

En Mayenne : la « Garantie Jeune » a permis à 160 jeunes de démarrer une situation professionnelle, soit un taux de réussite de 70%. Ce dispositif s’adresse à des jeunes de 16 à 25 ans, en situation de précarité qui ne sont ni en emploi, ni en formation, ni en étude.Pour favoriser leur insertion dans l’emploi, ils sont accompagnés de manière intensive.Également opérationnel en Loire-Atlantique et Sarthe depuis l’an dernier, ce dispositif est étendu à l’ensemble des Pays de la Loire en 2016.

Une expérimentation destinée aux demandeurs d’emploi seniors a donné un taux de réussite encourageant de 55% en combinant des réponses individualisées et un accompagnement renforcé. 138 demandeurs d’emploi en ont bénéficié.

Des perspectives 2016 plutôt optimistes dans l’industrie et les services marchands

Selon les chefs d’entreprise, questionnés par la Banque de France, l’activité est globalement prévue en hausse dans l’industrie. L’effort d’investissement est poursuivi. En revanche les prévisions d’embauches sont modérées. Une hausse de l’activité est prévue dans les services marchands, dans le bâtiment et dans une moindre mesure les travaux publics. Les effectifs dans le bâtiment devraient cependant continuer à diminuer mais à un rythme moins élevé qu’en 2015.

Des secteurs industriels porteurs d’emplois

Une accélération des embauches est attendue, dans le domaine de la transition énergétique,notamment au travers des travaux d’amélioration de l’habitat et des bâtiments industriels. De même, le plan de charge annoncé de la construction navale devrait induire des recrutements. Le développement des énergies renouvelables s’accompagnera, également,de création d’emplois, dans la construction puis la maintenance des parcs éoliens au largede Saint-Nazaire et des îles d’Yeu et de Noirmoutier.

La prime à l’embauche : les premiers résultats sont positifs

Les embauches réalisées par les PMEPetites et moyennes entreprises entre le 18 janvier et le 31 décembre 2016 bénéficient durant les deux premières années d’une prime trimestrielle de 500 euros, soit 4.000 euros au total. « Embauche PMEPetites et moyennes entreprises » s’adresse aux entreprises de moins de 250 personnes qui embauchent un salarié payé jusqu’à 1,3 fois le SMICSalaire minimum interprofessionnel de croissance. En Pays de la Loire, 2 024 demandes de prime sont déjà enregistrées au 29 février 2016.