L’EPR2 constitue une évolution de la technologie de l’EPR (European Pressurized Reactor ou Réacteur Pressurisé Européen), qui permettrait, en tirant parti du retour d’expérience des EPR, un haut niveau de sûreté, une recherche d’effet de série, une plus grande flexibilité de fonctionnement, ainsi qu’une réduction potentielle de la quantité de déchets générés et une optimisation du recyclage du combustible. L’EPR2 permet ainsi la production d’une électricité bas carbone pour au moins 60 ans dans un mix énergétique à forte composante en énergies renouvelables et tenant compte des enjeux du changement climatique à l’horizon 2100.

Le projet consiste en la construction de deux réacteurs nucléaires à proximité immédiate de l’actuelle centrale nucléaire du Bugey, au bord du Rhône. Il s’agit du premier projet EPR2 qui pourrait être construit au bord d’un fleuve (et non de la mer).

Le site identifié se situe plus précisément sur les communes de Loyettes et de Saint-Vulbas dans l’Ain, à 40 kilomètres de trajet de Lyon.

L’emprise prévue pour l’accueil des réacteurs EPR2 est de 220 hectares

L’électricité produite par une paire d’EPR2, d’une puissance de 1 670 MWe chacun, représente 40 % de la consommation actuelle d’électricité de la région Auvergne-Rhône-Alpes. Son exploitation est prévue pour une durée de 60 ans et la durée prévisionnelle du chantier est de l’ordre de 12 à 15 ans, y compris les travaux préparatoires.

EDFÉlectricité de France et RTERéseau de transport d'électricité sont les deux maîtres d’ouvrage du projet : EDFÉlectricité de France est le porteur de projet de réacteurs, tandis que RTERéseau de transport d'électricité assurerait le raccordement au réseau public de transport d’électricité des réacteurs. En effet, le raccordement au réseau de transport d’électricité nécessiterait notamment la création de quatre lignes électriques à 400 000 volts.

Pour les deux réacteurs pris ensemble, les prélèvements prévus en eau dans le Rhône sont de l’ordre de 10 m³ par seconde, pour une évaporation de 2 m³ par seconde via des tours aéroréfrigérantes et un rejet d’eau dans le fleuve de 8 m³ par seconde, avec un impact limité sur la thermie du Rhône (moins d’un degré d’échauffement du fleuve entre l’amont et l’aval). Le circuit de refroidissement est dit « fermé ».

Concernant la réalisation des aéroréfrigérants (tours), EDFÉlectricité de France a étudié deux options, présentées au débat public, se distinguant par leur coût et leur intégration paysagère :

Option 1 : la construction de deux tours d’une hauteur d’environ 205 m ;

Option 2 : la construction de quatre tours d’une hauteur d’environ 161 m.

En cas de décision prise par EDFÉlectricité de France et RTERéseau de transport d'électricité de réaliser le projet à l’issue du débat public, et après obtention des autorisations nécessaires, les travaux préparatoires (aménagements préalables, terrassements et ouvrages de fondation nécessaires en vue de la construction des EPR2) pourraient démarrer au 2e semestre 2027.