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Plus de 3850 Ukrainiens sont accueillis en Bourgogne-Franche-Comté

Mise à jour : 19 octobre 2022

Dès le début de la guerre dans leur pays, la France a accueilli des déplacés d’Ukraine, essentiellement des femmes à près de 80 %, souvent accompagnées d’enfants. Certains ne sont restés qu’en transit, notamment pour rejoindre l’Espagne ou le Portugal où vit une importante diaspora ukrainienne. À ce jour plus de 110 000 personnes sont ainsi accueillies en France, dont 3 888 recensées en Bourgogne-Franche-Comté au 10 octobre.

L’afflux vers notre région a été massif dans les 2 premiers mois de mars et d’avril, avec en moyenne un doublement chaque semaine du nombre de personnes accueillies. L’organisation mise en place par les préfets dans chaque département a permis de répondre à l’urgence de la situation. Ainsi, début mai, 3 000 déplacés étaient hébergés ou logés en Bourgogne-Franche-Comté. Ce nombre continue d’augmenter, mais avec une progression plus faible. Si les premières arrivées se faisaient directement depuis l’Ukraine, souvent via la Pologne et l’Allemagne, les nouvelles arrivées sont, depuis l’été, essentiellement en provenance de Nice et de Marseille, qui continuent de recevoir des flux importants et dont les structures d’accueil sont saturées.

Dans notre région, un tiers des Ukrainiens bénéficie de l’élan de solidarité citoyenne ; contrairement à d’autres régions, cet hébergement chez l’habitant ne s’essouffle que modérément. La moitié des Ukrainiens a pu être dirigée vers un logement autonome, loué ou prêté par des communes, des particuliers, des bailleurs sociaux. Les logements de fonction disponibles dans les lycées et les collèges commencent également à être mobilisés. Enfin, environ 15 % des Ukrainiens présents dans notre région sont hébergés dans des structures collectives, en attendant d’être logés de façon pérenne. La Côte-d’Or et le Doubs sont les deux départements accueillant le plus d’Ukrainiens (respectivement 25 % et 23%), suivis de la Saône-et-Loire (13 %), du Jura et de l’Yonne (10 % chacun), de la Nièvre et du Territoire de Belfort (7 % chacun) et enfin de la Haute-Saône (5%).

Du fait de la situation dans leur pays, la plupart des Ukrainiens ne peut envisager un retour rapide. Ils souhaitent ainsi s’intégrer en France pour plusieurs mois, notamment en travaillant et en apprenant le français. La scolarisation des enfants est également un enjeu primordial, avec un souci majeur de conserver un lien fort avec leur culture d’origine.

Dans ce contexte, au-delà de la question du logement, sous l’égide des préfets de département, la mobilisation de l’ensemble des partenaires et des institutions permet de couvrir les autres sujets : l’accompagnement par les associations et les travailleurs sociaux, l’ameublement et l’équipement des logements avec le soutien d’Action logement, la délivrance et le renouvellement des autorisations provisoires de séjour par les services des préfectures, ce qui permet de bénéficier de l’aide financière de l’État, par l’intermédiaire des directions territoriales de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFIIOffice français de l'immigration et de l'intégration) et de la protection universelle maladie (PUMA), les formations à la langue française ou encore l’accompagnement par Pôle emploi pour identifier les compétences des Ukrainiens et les orienter vers les entreprises qui recherchent des collaborateurs...

Si la Bourgogne-Franche-Comté ne subit pas la forte tension sur le logement caractéristique des grandes métropoles, les plus grandes villes de région commencent à connaître des phénomènes de saturation. L’enjeu est alors de travailler sur l’attractivité des zones rurales et des villes moyennes afin d’inciter les Ukrainiens à s’y installer.