Défense et ancien combattants
La présence militaire en Corse
La présence militaire en corse se caractérise par un lien très fort entre l’armée et les citoyens de l’île. Chaque manifestation à laquelle les armées sont amenées à participer est à la fois très attendue et très suivie par l’ensemble des citoyens.
Les deux principaux sites d’activité militaire sur le territoire insulaire sont la base aérienne 126 de Ventiséri-Solenzara et le 2ème Régiment étranger parachutiste basé à CALVI.
Installée au sud est de l’île, la base aérienne 126 de Ventiseri-Solenzara accueille les escadrons de passage qui viennent dans le cadre de campagnes de tirs. Sa situation géostratégique est idéale. Située en pleine méditerranée, elle sert notamment de base de départ pour les avions de l’OTAN, qu’il s’agisse d’opérations telles que celles effectuées en ex-Yougoslavie ou en cas de crise en méditerranée. Elle est également utilisée pour des exercices air-sol et air-air.
Héritier de ces unités étrangères engagées dans tous les combats en Indochine comme en Algérie, le 2ème Régiment étranger parachutiste a été créé le 18 novembre 1955. Depuis, il a participé à de nombreuses actions dont l’opération aéroportée à Kolwezi au Zaïre qui reste la référence mondiale en la matière. La première spécialité du 2ème REP est le combat d’infanterie parachutiste, la seconde, le combat d’infanterie sous blindage. De plus, chacune de ses quatre compagnies de combat se distingue par une spécificité .
La Corse affirme aussi son identité maritime par la présence de la base navale d’Aspretto à Ajaccio et surtout par l’implantation des sept sémaphores de la marine nationale qui assurent la surveillance du trafic maritime.
L’armée est également présente à Bastia et Ajaccio sièges respectifs des délégations militaires départementales de Haute-Corse et de Corse du Sud et des services de recrutement.
Historique
La première installation d’un centre d’aéronautique de la marine française en Corse remonte à la Première Guerre mondiale. Ce dernier est désaffecté en 1922 et, à la suite d’un rapport du Sénat de 1927, il est décidé en novembre 1932 la construction d’une base d’hydravions sur les terrains d’Aspretto. Les travaux durent de 1933 à 1937 et la BAN est officiellement inaugurée le 5 février 1938.
La base commence son activité avec une section d’hydravions composée d’un CAMS 30 et de 3 Levasseur PL.15. En août 1939, l’escadrille 3S6 compte 3 Gordou Leseurre GL-812, 5 Levasseur PL.15 et 1 Loire 130. Le 27 novembre 1942, la base est évacuée et passe aux mains des Italiens puis est réarmée en septembre 1943 avec 2 Loire 130, puis en décembre avec 12 hydravions Supermarine Walrus SAR de l’escadrille 4S. De juillet à octobre 1944, la flottille 6F est stationnée sur la base et participe à des missions de recherche de mines en août lors du débarquement de Provence. En avril 1946, l’escadrille 4S est remplacée par l’escadrille 20S (composée d’hydravions Dornier Do 24) et qui restera à Aspretto jusqu’à la mise en gardiennage de la BAN et la dissolution concomitante de la 20S en janvier 1950.
La BAN est réarmée en janvier 1955 avec l’arrivée des Grumman TBM Avenger de la flottille 9F en provenance de la BAN Karouba, lesquels resteront sur place jusqu’en octobre 1960. Entre-temps, la Marine nationale, affectataire secondaire du terrain de Campo Dell ‘Oro1 depuis 1945, s’y voit concéder en 1954 une enclave suffisante pour recevoir une formation de l’Aéronautique navale. L’arrivée de l’escadrille 55S en février 1961 va pérenniser pendant 25 ans les missions SAR tout y ajoutant des missions d’intérêt général : surveillance maritime des côtes, liaisons avec desBeechcraft SNB-5 puis des Nord-Aviation N262. Depuis 1985, aucune unité de l’Aéronavale n’a plus été affectée en Corse et la BAN Aspretto est dissoute le 22 septembre 1993.
"La base navale d’ASPRETTO se transforme pour devenir un pôle maritime"
Nous avons néanmoins toujours gardé une composante aéronautique, avec une DZ qui nous permet d’accueillir en simultanée 3 hélicoptères légers et 2 lourds. Mais, le cours des événements est en train de s’accélérer. Aspretto se transforme pour devenir une base interministérielle.
A l’heure actuelle, le site accueille une dizaine d’entités différentes : la Marine, bien sûr, mais aussi le sous-Cross Corse, la Douane, la gendarmerie maritime et la gendarmerie nautique, ainsi que les Affaires maritimes, la société nationale de sauvetage en mer, la direction de la protection et de la sécurité de la Défense et le service de protection des hautes personnalités.
Sans oublier, en été, un échelon du peloton de gendarmerie de haute montagne et des unités de la Sécurité civile mobilisées dans le cadre de la campagne feux de forêts.
Or, les conditions sont désormais réunies pour que se constitue au sein de la base un pôle regroupant tout ce qui relève du domaine maritime en Corse. Ce qui pourrait passer par l’installation à Aspretto, courant 2011, de la direction départementale des territoires et de la mer (DDTMDirection départementale des territoires de la mer), ainsi que des Phares et balises. Le projet est en tout cas sur les rails.
Elle nous permettra de répondre à des missions qui ne cessent d’évoluer. Parallèlement au secours en mer et à la lutte contre la pollution maritime, il y a bien sûr la question des migrations clandestines. Et la Corse sait bien de quoi il s’agit depuis l’exemple du début d’année 2010. En outre, on peut concevoir que nous serons peut-être un jour concernés par le narcotrafic. Actuellement, il se concentre sur une ligne « régulière » entre le Maroc, l’Espagne et, côté français, le secteur de Sète et Perpignan. Les trafiquants utilisent la technique du go fast, avec des bateaux de 11 à 12 mètres de long disposant de grosses réserves de carburant et de 3 ou 4 moteurs hors-bord de 250 cv. Une surveillance accrue peut les conduire à incurver leur route. Et la Corse ne serait alors plus très loin...
Devoir de mémoire
La base navale est gardienne :
- du masque mortuaire du capitaine de vaisseau L’Herminier
- du monument des disparus de la 9F
- de la plaque du bombardement (explosion d’un train de munitions a Ajaccio - 23 février 1945)
Commandant de la Marine en Corse, représentant le commandant d’arrondissement maritime
La Base Navale est armée par un personnel de 35 personnes, dont 15 civils
TELEPHONE 04.20.00.43.02
FAX 04.20.00.43.57
EMAIL comarcorse@wanadoo.fr
Les missions du Commandement de la Marine en CORSE
Dans son secteur géographique d’action, le commandement de la marine en CORSE assure le lien entre la Marine Nationale et les diverses organisations ou institutions civiles et/ou militaires des autres armées.
COMAR CORSE à pour mission :
- le rayonnement de la marine nationale dans sa zone géographique avec l’aide des assistants départementaux et de leurs adjoints (réservistes sous ESR) qui le représentent, ainsi qu’avec les associations locales d’anciens marins
- l’administration des réservistes affecté aux postes « réserves » de COMAR CORSE
- l’organisation et la gestion des centres de préparation militaire
- d’assurer le lien entre les bureaux ou centres du service national et les réservistes participant comme intervenant à la JDCJournées défense et citoyenneté (nouvelle appellation de JAPD depuis le 1er janvier 2011)
- le soutien aux bâtiments en escale et aéronefs de passage ainsi que le soutien aux sémaphores
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La réserve militaire, partie intégrante de la marine, assume un double rôle de renfort des forces armées et de contribution au maintien du lien Armées/Nation. Tout jeune français peut souscrire un engagement à servir dans la réserve.
La réserve militaire, partie intégrante de la marine, assume un double rôle de renfort des forces armées et de contribution au maintien du lien Armées/Nation.
Elle comprend :
- La réserve opérationnelle, chargée de fournir aux forces armées les compléments en hommes qui leur sont nécessaires pour remplir leurs missions ;
L’effectif de la réserve militaire de la marine est d’environ 30 000 réservistes. La réserve opérationnelle apporte un renfort essentiel dans les domaines suivants :
- Activités directement opérationnelles (66 %) : renfort des équipages de bâtiments, renfort des états-majors opérationnels, soutien direct des forces, protection des emprises, sécurité intérieure, sauvegarde maritime, plans civils d’urgence...
- Activités organiques (14 %) : instruction, renfort des services ;
Comment s’engager ?
L’engagement à servir dans la réserve ou ESR peut être souscrit par tout jeune Français. La souscription est signée après avoir participé à la journée d’appel et de préparation à la défense (JAPDJournées d'appel de préparation à la défense), ou bien après avoir suivi une préparation militaire ou encore après un passage effectif dans l’armée d’active, au titre d’un contrat ou d’un volontariat ; il est signé auprès du futur organisme d’emploi du réserviste.
PMM et PMS, des pépinières de réservistes
Une quarantaine de centres de préparation militaire marine offrent à 1200 jeunes gens une première information sur la marine au cours d’un stage annuel. A l’issue les volontaires peuvent intégrer la réserve militaire pour des emplois à temps partiel de fusiller marins, guetteur sémaphorique etc...
Trois formules de préparations militaires supérieures ouvrent l’accès à des emplois d’officiers de réserve. A terme, 500 Quartiers maîtres et 150 officiers pourraient être recrutés chaque année pour la réserve.
Spécialités de FMIR Marine Nationale :
- Secrétaire militaire formation de 15 jours École des fourriers Querqueville (50) ;
- Guetteur Sémaphorique formation de 15 jours Brest le Poulmic (29) ;
- Fusilier marin formation de quinze jours École des fusiliers Lorient (56) ;
- Electromécanicien de sécurité formation de quinze jours CIN Saint Mandrier (83).
Installé dans les locaux de la base navale d’Aspretto (Ajaccio) depuis le 31 juillet 1985, le CROSS Med en Corse, centre secondaire du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage en Méditerranée de La Garde (Toulon), assure la direction et la coordination des opérations de recherche et de sauvetage en mer le long et au large des 1000 km de côtes de la Corse.
Installé dans les locaux de la base navale d’Aspretto (Ajaccio) depuis le 31 juillet 1985, le CROSS Med en Corse, centre secondaire du Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage en Méditerranée de La Garde (Toulon), assure la direction et la coordination des opérations de recherche et de sauvetage en mer le long et au large des 1000 km de côtes de la Corse. Ainsi, il a coordonné en 25 ans 10 430 opérations de sauvetage permettant de secourir ou d’assister 26 300 personnes.
Dépendant du ministère de l’Ecologie, de l’Energie, du Développement durable et de la Mer et placé sous l’autorité opérationnelle du préfet maritime de la Mediterranée, le CROSS Med en Corse est armé par deux officiers des Affaires maritimes, 10 officiers mariniers de la Marine nationale et 1 technicien.
Outre sa mission principale de recherche et sauvetage en mer, il assure également 4 autres missions :
- la surveillance de la navigation au large des côtes de la Corse avec l’aide des 7 sémaphores de la Marine nationale, et notamment dans les bouches de Bonifacio par l’intermédiaire du sémaphore de Pertusato (2 984 navires de commerce identifiés en 2009).
- la surveillance des pollutions : il recueille les informations sur les pollutions, les classifie et en recherche les auteurs. En 2009, il a reçu 132 signalements de pollution. 42 pollutions ont été identifiées comme hydrocarbures, 12 ont nécessité un traitement particulier.
- la surveillance des pêches : sous l’autorité du directeur inter-régional de la mer, il assure la coordination opérationnelle des différents moyens de l’Etat chargés de la police des pêches.
- la diffusion de l’information nautique : trois fois par jour, il diffuse aux navigateurs les bulletins météorologiques élaborés par Météo France, sur le canal VHF 79 après appel sur le canal VHF 16.
Moins connus que les unités navigantes ou que les grandes unités à terre, les sémaphores et leurs occupants, les guetteurs, constituent une composante importante de nos forces répartie le long de nos côtes.
LES SÉMAPHORES EN CORSE OU LES YEUX DE LA TERRE
Dès le début de la navigation et donc des risques d’invasion, la défense des côtes devient un souci des populations riveraines.
Des postes de guet permettaient de découvrir et de signaler l’approche des navires ennemis au moyen de fumées.
Sous l’ancien régime, l’organisation de la défense des côtes était assez anarchique ; la signalisation par pavillons, en particulière à chaque région voire certains ports même, manquait pour le moins d’unité.
Ce n’est que sous la révolution qu’un système uniforme se dessine. La défense alors placée sous la direction de la Marine se constitue d’une ligne continue de vigies. Soixante six vigies furent construites dans notre région et remplacées progressivement à partir de 1807 par des sémaphores.
En date du 16 décembre 1810, cinq sémaphore Corse sont en activité. Ils sont équipés de matériel radar et visuel performant et armés par du personnel de la marine nationale (Spécialités Guetteur Sémaphorique).
L’implantation des sémaphores en région de Corse est la suivante :
- La Parata
- Cavallo
- Cap Corse
- Sagro
- La Chiappa
Début 1987, Cavallo passe en sommeil et l’Île Rousse est fermé, Alistro reconstruit puis remis en activités en 1986-1987.
Armés par du personnel de la Marine Nationale, relevant du Commandant de la Marine en Corse, les sémaphores, à l’aide des moyens techniques modernes dont ils disposent, ont un rôle prééminent dans l’organisation générale de défense et de surveillance des eaux côtières et du littoral.
En liaison permanente avec le Poste de Commandement du Secteur Maritime Côtier d’Aspretto et le Centre Régional Opérationnel de Surveillance et de Sauvetage Corse C.R.O.S.S installé également sur la base depuis 1985, Les sémaphores concourent aux missions de service public, de prévention et de sauvetage.
Les sémaphores sont des établissements de la Marine Nationale implantés sur les points remarquables du littoral. Ils remplissent deux types de missions :
Missions Militaires
Ils sont chargés :
- de la surveillance maritime, aérienne et terrestre du secteur qui leur est attribué.
- de la diffusion aux autorités concernées des informations recueillies ou de anomalies constatées.
Mission de service public
Ils sont chargés :
- de la sauvegarde de la vie humaine.
- de la surveillance de la navigation en vue de la prévention de pollutions marine accidentelles,
- de la participation au concours aux taches des autres administrations,
- des observations météorologiques.
Le CIRFA, Centre d’Informations et de Recrutement des Forces Armées d’Ajaccio, est un lieu de rencontre avec des militaires professionnels et spécialistes du recrutement.
Dirigé par un officier marinier supérieur, le CIRFA a pour mission d’informer tout jeune public sur les carrières et opportunités offertes par la marine.
Ses moyens d’actions : accueil au CIRFA, permanences périodiques extérieures (CALVI BASTIA PORTO-VECCHIO SARTÈNE CORTE), exposés dans les établissements scolaires, diffusion de documentation, participation à des expositions et bourses aux carrières, insertion d’articles dans la presse écrite et audio-visuelle...
La recherche et l’instruction des candidatures à l’engagement direct ainsi qu’une participation au recrutement des écoles préparatoires ;
L’entretien des bonnes relations avec tous les organismes civils et militaires locaux susceptibles de faciliter son action et, notamment, les anciens marins comme "Correspondant du CIRFA MARINE".
Il lui appartient en outre :
- de rendre présente la Marine dans les lieux où elle n’est pas implantée et donner d’elle une bonne image :
- de recueillir et transmettre les candidatures de La PMM, et des réservistes dans la marine.
18 avenue colonel Colonna d’Ornano
20090 Ajaccio
Tel : 04.20.00.70.86
Organigramme Ajaccio 
(format pdf - 1.5 Mo)
Points de rencontre
(format pdf - 128.2 ko)
La préparation militaire marine
Elle se déroule sur la Base Navale d’Aspretto, de la fin octobre à la fin mai à raison d’un week-end par mois.
Prochaine session : octobre 2015.
42 places offertes.
Dossiers à retirer dès à présent au CIRFA AJACCIO.
La gendarmerie maritime est une formation spécialisée de la gendarmerie nationale qui remplit des missions au profit du chef d’état-major de la marine
La gendarmerie maritime est une formation spécialisée de la gendarmerie nationale qui remplit des missions au profit du chef d’état-major de la marine auprès duquel elle est placée pour emploi.
Elle est composée d’environ mille cent militaires et de trente et une unités navigantes dédiées à la sauvegarde des approches maritimes réparties en métropole et outre-mer.
Le quart de l’activité de la marine nationale, qui inclut l’activité de la gendarmerie maritime, est consacré à la sauvegarde des approches maritimes.
Les vedettes côtières de surveillance maritime (V.C.S.M.) appartiennent à la marine nationale, et sont armées par un équipage de gendarmes maritimes. La vedette P610 « GRAVONA » fait partie de cette flottille et s’intégre dans le dispositif de sauvegarde en collaboration avec les sémaphores, les patrouilleurs et aéronefs de la marine et les autres administrations, en liaison si besoin est, avec les moyens hauturiers qui veillent ou interviennent au large.
Commandée par un major, la vedette « GRAVONA » est armée par un équipage de huit sous-officiers. Basée dans la darse militaire d’Aspretto, elle intervient sur la totalité des approches maritimes corses.
Dans un concept de « garde-côtes », elle agit dans la cadre de l’action de l’Etat en mer placée sous l’autorité du préfet maritime.
A ce titre, elle assure dans un très large éventail des missions de :
- Secours en mer ;
- Lutte contre les trafics ((immigration clandestine, narco-trafic, armes, ...)
- Protection de l’environnement (lutte contre les pollutions, répression du braconnage, ...)
CARACTERISTIQUES
- Effectif : 8 militaires dont 4 officiers de police judiciaire.
- Dimensions : L : 20 mètres / l : 5,29 mètres
- Puissance : 2 moteurs MAN de 1000 CV chacun
- Vitesse maximum : Supérieure à 25 nœuds
- Equipement : 1 pneumatique 70 CV
- Port base : Darse d’Aspretto à Ajaccio
Base navale d’Aspretto
B.P. 50968
20700 AJACCIO cedex 09
Téléphone : 04.95.23.50.23 / 06.74.08.38.85
Télécopie : 04.95.21.09.77
E-mail bgmar.p-610-gravona-ajaccio@gendarmerie.net 
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