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Point sur la xylella fastidiosa en Corse

Mise à jour : 12 septembre 2019

Situation inchangée en Corse et mise en œuvre de la stratégie de l’Etat

Erratum
A la place des phrases en italique ci-dessous, il faut lire :
"Dans le cadre de la surveillance annuelle du territoire, les services de l’État chargés du contrôle des végétaux à la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt PACA ont identifié deux oliviers d’ornement contaminés à Antibes et Menton, le second par la bactérie Xylella Fastidiosa Pauca.

Il s’agit des 2 premiers cas d’oliviers trouvés contaminés en France par Xylella Fastidiosa."

Dans le cadre de la surveillance annuelle du territoire, les services de l’État chargés du contrôle des végétaux à la Direction régionale de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt PACA ont identifié deux oliviers d’ornement contaminés par la bactérie Xylella Fastidiosa Pauca, l’un à Antibes et l’autre à Menton.

Il s'agit des premiers cas d'oliviers trouvés contaminés en France par Xylella Fastidiosa Pauca. Conformément à la réglementation, les deux oliviers contaminés qui présentent des symptômes de dessèchements seront arrachés et détruits dans les tout prochains jours afin d'éviter la propagation de la maladie.

La situation de la Corse inchangée 

La sous-espèce Xylella présente en Corse est Multiplex.

En avril 2018, la communication par le SIDOC de résultats positifs pour des analyses non officielles réalisées par l'INRAInstitut national de la recherche agronomique sur des oliviers avait été prise très au sérieux par le Ministère de l'agriculture et de l'alimentation.

Suite à cette alerte, plusieurs échantillons avaient été prélevés par les services de l’État sur les végétaux suspectés. Les résultats obtenus par le laboratoire national de référence (ANSESAgence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail) n'ayant pas confirmé les résultats de la recherche, des travaux ont été menés en collaboration par l'ANSESAgence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail et l'INRAInstitut national de la recherche agronomique afin d'identifier les causes des différences des résultats obtenus et déterminer si les oliviers analysés étaient porteurs ou non de la bactérie.

Toutes les nouvelles analyses réalisées en parallèle par l'INRAInstitut national de la recherche agronomique et par l'ANSESAgence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail sur les nouveaux prélèvements réalisés sur les oliviers concernés se sont avérées négatives.

Depuis 2015, ce sont environ 2500 oliviers qui ont été prélevés en Corse. Toutes les analyses se sont avérées négatives. A ce jour, aucune analyse issue d'un prélèvement officiel et mettant en œuvre la méthode officielle n'a mis en évidence une contamination d'oliviers en Corse.

 

La stratégie de l’Etat pour une gestion transparente

Par ailleurs, face à des cas inexpliqués de symptômes de dépérissement d'oliviers et d'oléastres, une mission a été lancée en 2018 à l'initiative du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation (MAA). Rassemblant différents experts du Ministère de l'agriculture et de l'alimentation et du laboratoire de la santé des végétaux de l'ANSESAgence de sécurité sanitaire de l'alimentation, de l'environnement et du travail, cette mission, qui avait pour objectif de déterminer les causes de ces symptômes, a conclu à l'absence de contamination de ces oliviers corses par Xylella fastidiosa. Ces dépérissements seraient engendrés par une récurrence de stress hydriques intenses et durables entre 2014 et 2017, nécessitant d’engager sans délai des travaux sur l’adaptation des pratiques culturales de l’olivier au changement climatique.

Une stratégie de lutte contre la xylella a été mise en place pour tenir compte des spécificités du territoire corse. C’est ainsi qu’un conseil scientifique a été mis en place auprès de la préfète de Corse. La préfète a installé ce comité le 28 juin dernier. Il est co-présidé par le président de l’INRAInstitut national de la recherche agronomique de Corse et la directrice du Conservatoire national botanique de Corse. Ce conseil est composé de 14 chercheurs attachés à des unités de recherche de l’INRAInstitut national de la recherche agronomique, du CNRS et de plusieurs universités dont celle de Corse.

La surveillance se poursuit afin également de détecter le plus précocement possible l'apparition d'autres sous-espèces de Xylella. A ce jour, seule la sous-espèce Multiplex a été détectée en Corse.

Les services de l’État restent totalement mobilisés sur la surveillance des espèces sensibles à Xylella en Corse.

Compétence de l’État :
En déclinaison de l'ordonnance du 22/7/2011 qui classe les dangers sanitaires en 3 catégories, Xyllella fastidiosa figure à l'arrêté du 15/12/2014 dans la liste des dangers sanitaires de 1ère catégorie. Cela implique que des mesures de prévention, de surveillance et de lutte sont rendues obligatoires par l'autorité administrative compétente, c'est à dire le ministère de l'agriculture et plus particulièrement la direction générale de l'alimentation; au niveau régional, la DRAAFdirection régionale de l'alimentation de l'agriculture et de la forêt sous l'autorité de la préfète de région.
Compétence de la Collectivité de Corse :

Le code de l’environnement (L411-5 et L411-6 modifié par la loi de juillet 2019, relevant de la sous section intitulée:   Prévention de l'introduction et de la propagation des espèces exotiques envahissantes ) permet au président du conseil exécutif de Corse d’interdire l’introduction en Corse et la propagation des espèces exotiques envahissantes. Il pourrait ainsi fixer une liste des spécimens d'espèces végétales non indigènes et non cultivées (L411-5) ou d'espèces invasives (L411-6).
Ces dispositions ne permettent pas d'établir une liste composée de tous les végétaux hôtes à Xf car ces articles ne portent que sur des espèces non indigènes et non cultivées ou sur des espèces invasives. Cela ne pourrait donc concerner que quelques espèces exotiques hôtes de Xf comme le caféier.