« Bilan du foncier mobilisé pour la construction de logement et l’activité économique », DREAL, septembre 2021

Mise à jour : 30 novembre 2021

Bilan foncier DREAL

La construction de logement est la 1ere cause de consommation d’espace, bien avant l’activité économique ou les infrastructures. La production de logements neufs est souvent trop importante par rapport à la demande en logements. L’artificialisation liée à l’activité économique est en croissance.

La construction de logement est la première cause de consommation d’espace

En Hauts-de-France, la production de logements constitue le premier vecteur d’artificialisation des espaces agricoles, naturels et forestiers, bien avant l’activité économique et commerciale ou les infrastructures : plus de 50 % des 15 000 ha artificialisés en région entre 2009 et 2015 l’ont été pour le logement (8 000 ha).

Cependant, dans la moitié des territoires régionaux, la production de logements neufs est trop importante par rapport à la demande en logements et augmente la vacance dans le parc de logements existants : Sur 100 logements produits entre 2010 et 2015, 35 ont généré de la vacance.

Près de 80 % du foncier mobilisé pour le logement en région correspond à la production de logements individuels peu denses (très peu dense, diffus ou pavillonnaire). A contrario, la production de forme urbaine compacte, avec 2 logements sur 5, mobilise seulement 1/15e du foncier.

Ces constats s’expliquent en partie par une divergence entre le plébiscite du logement individuel par les ménages et des ressources des ménages relativement faibles. Face à des niveaux de prix ou de loyers élevés et en l’absence de logements adaptés, les ménages font le choix de s’éloigner des centralités ce qui accroît la pression foncière sur les espaces péri-urbains.

Basé sur une importante consommation de foncier naturel, agricole ou forestier, le mode de production régional de logement est souvent sans effet pour attirer de nouveaux ménages, tout en contribuant à augmenter la vacance dans le parc de logements existants et à dévitaliser les centralités. In fine, près de 40 % des territoires ont produits plus de logements que nécessaire par rapport à la demande, 13 % ont apporté une réponse adaptée aux besoins et 40 % n’ont pas construits assez de logements.

Un poids de l’artificialisation liée à l’activité économique en croissance

Si l’activité économique n’est responsable que de 3,1 % de la surface régionale, cette artificialisation progresse rapidement depuis plusieurs années. L’activité économique artificialise chaque année environ 600 hectares d’espaces agricoles, naturels ou forestiers : 1/3 des 16 800 ha artificialisés en région entre 2009 et 2018 l’ont été pour l’activité économique.

Ces espaces artificialisés représentent et sont principalement concentrés au sein de la métropole lilloise et dans les intercommunalités du bassin minier et du littoral (63 % de ces espaces sont localisés dans les départements du Nord et du Pas-de-Calais).

La majorité des surfaces sont artificialisés pour accueillir des activités de bureau mais le poids des secteurs du commerce et de la logistique dans cette consommation d’espace s’est accrue au cours de la période 2007-2016, ces deux secteurs privilégiant l’extension urbaine au renouvellement urbain.

CHIFFRES-CLÉS: 

  • 82 % des logements vendus sont des maisons
  • 50 % des appartements vendus dans la région se situent dans l’aire métropolitaine de Lille
  • 11 % : part des transactions immobilières des Hauts-de-France dans le total des transactions nationales (hors Île-de-France et Alsace). 

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