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Diplomatie - Les sherpas en région hauts-de-France pour préparer le G7 de Biarritz

Mise à jour : 18 avril 2019

"Sherpa" est le surnom donné aux représentants personnels des chefs d’État et de Gouvernement des États membres du G7 (France, Italie, Allemagne, Grande-Bretagne, États-Unis, Canada, Japon) qui représentent ensemble 40 % du PIB mondial et 10 % de la population. Ils se rencontrent régulièrement pour préparer les sommets internationaux dont celui du G7 qui se tiendra à Biarritz du 24 au 26 août sous la présidence de la France qui en a défini les grandes orientations : lutter contre les inégalités sociales, climatiques, numériques, femmes-hommes et renouveler le partenariat avec les pays d’Afrique.

Afin de préparer ce sommet d’envergure, les sherpas se sont rencontrés à Lille du 16 au 18 avril. Leurs sessions de travail ont porté sur les priorités de la France pour ce G7, notamment l’égalité entre les femmes et les hommes, les piliers d’un partenariat renouvelé avec l’Afrique, ou encore le numérique et l’intelligence artificielle.

À la rencontre des représentants des forces économiques et de la société civile

Dès leur arrivée, les sherpas ont entamé une réunion de travail sous forme d’échanges avec des représentants du monde du travail (Business 7 et Labour 7). Ils ont présenté les enjeux du G7 pour réduire les inégalités sociales et œuvrer en faveur d’une mondialisation plus juste.

Parce que la Présidence française du G7 a souhaité associer tous les publics et notamment les jeunes à la préparation du sommet, six étudiants de l’école ISCOM de Lille et membres de l’Agence au Pluriel ont également été invités dans les coulisses de cette réunion pour en rendre compte en images.

À l’issue de cette première réunion, Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, a prononcé un discours dans lequel il a appliqué les objectifs du G7 à la région des Hauts-de-France. À la fois un carrefour dynamique : grand hub logistique européen doté de compétences exceptionnelles dans l’énergie, l’agroalimentaire ou encore dans la communication. Cette région n’est néanmoins pas épargnée par les inégalités : 1 habitant sur 6 vit sous le seuil de pauvreté, 18,3 % de la population est considérée comme pauvre et elle se situe au dernier rang national pour l’espérance de vie, tant pour les femmes que pour les hommes. Il a rappelé que les ambitions portées par le G7 se devaient d’être portées localement par les pouvoirs publics pour « ne laisser aucun individu, aucun territoire à la marge et lutter contre l’isolement et les maux qui menacent notre société ».

En déplacement dans le Bassin minier

Le Bassin minier est à ce titre un exemple de reconversion d’un territoire meurtri par le déclin industriel grâce à l’ambition et la créativité des pouvoirs publics et des collectivités locales pour verdir les friches et retisser le lien social.

Au cœur du bassin minier, les sherpas ont échangé autour des thématiques de l'égalité environnementale, climatique ou encore hommes-femmes dans les locaux du musée du Louvre-Lens, ancien site minier reconverti en 3e musée le plus visité de France, en dehors de Paris.

Sur le site de Loos-en-Gohelle, au pied des terrils, ville devenue un symbole français de l’éco-construction, ils ont ensuite poursuivi leur concertation lors d’une seconde réunion sur les sujets commerciaux et notamment les conditions de concurrence réellement équitables à l’échelle mondiale. Ils sont ensuite allés sur le terrain à Loos-en-Gohelle pour découvrir des mises en œuvre concrètes de la Transition écologique comme des installations éoliennes et solaires.

La journée s’est poursuivie avec la rencontre des représentants des pays africains, priorité du G7, autour des thématiques de la transparence, de la lutte contre la corruption et l’entreprenariat des femmes.

Cette session de préparation s’est clôturée le jeudi 18 avril par une visite du musée des Beaux-Arts de Lille par la délégation.