Nouvelles frontières : découvrez les actes des séminaires réalisés en 2021 !

Mise à jour : 18 octobre 2022

Entre février et juin 2021, la préfecture de région des Hauts-de-France, Sciences Po Lille et l’École supérieure de journalisme de Lille ont organisé un cycle de quatre séminaires sur l’impact des frontières sur les Hauts-de-France.

Ces échanges débutaient quelques semaines seulement après la sortie du Royaume-Uni de l’union douanière et du grand marché intérieur européen, respectivement créés le 1er juillet 1968 et le 1er janvier 1993, pour permettre la libre circulation des marchandises au sein des États-membres.

47 ans après l’entrée du Royaume-Uni dans la communauté économique européenne, une frontière tierce pleine et entière était rétablie sur le littoral de la Côte d’Opale. L’événement était inédit et l’appréhension de ses conséquences particulièrement difficile. Le passage de la frontière sera moins fluide pour les marchandises et aussi pour les personnes et cet effet devrait aller croissant, au fur-et-à-mesure du rétablissement des contrôles et de l’accroissement de la divergence normative, objectif affiché par les Britanniques.

Le Brexit rend particulièrement nécessaires les réflexions et échanges intervenus lors de ces quatre séminaires rassemblant élus, chercheurs, représentants de l’État ou des collectivités territoriales et professionnels. Cette pluralité de regards permet d’aborder de très nombreuses dimensions de l’accord de retrait britannique et ses conséquences possibles.

Plus fondamentalement, ces tables rondes ont permis d’explorer l’identité frontalière des Hauts-de-France. Le voisinage des deux pays étrangers, l’un, la Belgique, membre de l’Union européenne, l’autre,
le Royaume-Uni, État tiers, ont façonné et continueront de façonner notre région. Cette situation frontalière est facteur d’enrichissement et d’opportunités pour notre région. De grandes infrastructures comme le tunnel sous la Manche hier ou la liaison Seine- Escaut demain sont là pour aider à saisir toutes les opportunités.

Elle nécessite aussi de développer les instruments adaptés (Comité du détroit, groupements européens de coopération territoriale…) pour gérer les enjeux partagés, depuis la gestion de l’espace maritime
jusqu’aux multiples enjeux de coopération quotidienne dans l’Eurométropole. Entre rupture et continuité, les questions posées par les « nouvelles frontières » sont stimulantes.

J’invite les lecteurs à explorer les contenus, synthétiques ou exhaustifs de ces échanges et à les prolonger s’ils le souhaitent par les lectures complémentaires proposées. Ces travaux ont en effet vocation à nourrir les réflexions de chacun et à nourrir les débats collectifs qui ne manqueront de continuer à intervenir sur le thème de la frontière.

Pour en savoir plus :