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Grands projets en Île-de-France : des opportunités d’emploi exceptionnelles dans le BTP

Mise à jour : 13 janvier 2020

A l’heure du Grand Paris et des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, le secteur du bâtiment et des travaux publics connaît une croissance majeure en Île-de-France alors que les recruteurs peinent parfois à embaucher. Face à ce constat, l’État et ses partenaires se mobilisent pour accélérer le recrutement et la formation des franciliens

Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris  a mobilisé, ce 10 janvier 2020, plus de 200 acteurs de l’emploi lors d’une rencontre sur les métiers de la construction en Île-de-France avec la Société du Grand Paris, la Solidéo (Société de livraison des ouvrages olympiques) et SNCF Réseau Île-de-France. Objectif : promouvoir ces métiers d’avenir et ces grands projets qui offrent dès 2020 plus de 5 500 recrutements supplémentaires.

Les branches du bâtiment et des travaux publics connaissent en Île-de-France une très forte croissance, générée par les chantiers du métro du Grand Paris Express, les Jeux Olympiques et Paralympiques Paris 2024, les travaux ferroviaires ou encore de la rénovation urbaine. Face à l’importance des enjeux en termes de développement économique régional et de création d’emplois,le préfet de région et ses partenaires agissent pour développer l’emploi tout particulièrement au bénéfice des franciliens et notamment ceux qui en sont le plus éloignés.

Aussi cette rencontre, qui s’inscrit dans le cadre du plan d’action régional lancé par le préfet de région sur les métiers en tension, s’articule autour de quatre axes :

-         l’identification des besoins,

-         l’adaptation de l’offre de formation,

-         l’attractivité des métiers de la construction,

-         l’accompagnement des jeunes vers ces métiers.

 

5 500 recrutements supplémentaires identifiés en 2020 et 8 200 en 2021 dans des métiers déjà en tension

Deux contrats d’études prospectives (CEP) présentés par la Direccte et complétés par une analyse de Pôle emploi révèlent les grands besoins de recrutements à venir. Outre la création d’emploi naturelle, les grands chantiers franciliens vont susciter la création de près de 68 000 emplois supplémentaires dans les secteurs du bâtiment et des travaux publics d’ici 2024, avec pour les seuls grands projets d’Île-de-France (Grand Paris Express, JOP 2024 et travaux de réhabilitation et développement de nouvelles lignes ferroviaires) plus de 5 500 recrutements supplémentaires en 2020 et plus de 8 200 en 2021.

Parmi les principaux donneurs d’ordre (SGP, SNCF Réseau et Solidéo), Pôle Emploi a identifié les métiers d’ores et déjà en tension pour la période 2019-2024 : chef de chantier (besoin de 920 recrutements/an), conducteur d’engin (besoin annuel de 460 recrutements/an), canalisateur (besoin de 320 recrutements/an), constructeur de route (besoin de 160 recrutements/an), constructeur en béton armé (besoin de 1260 recrutements/an), charpentier métal (besoin de 230 recrutements/an) et charpentier bois (besoin de 570 recrutements/an soit le double d’actifs actuels).

Michel Cadot insiste « L’enjeu pour l’Etat est d’identifier les métiers pour lesquels il faut renforcer l’offre de formation avec le conseil régional d’Île-de-France, Pôle emploi et les branches professionnelles. J’ai ainsi demandé à ce que chaque semestre, les besoins des grands donneurs d’ordre soient actualisés. Il faut ensuite, avec tous nos partenaires, aller chercher les franciliens et notamment les plus jeunes et les plus éloignés de l’emploi afin qu’ils bénéficient de ces créations d’emploi. »

Avec des recrutements jugés difficiles par les employeurs, ces métiers paraissent peu attractifs notamment auprès des jeunes alors qu’ils proposent des emplois stables, relativement bien rémunérés avec de réelles perspectives de carrière.  

 

Objectifs 2020 : orienter et  former au plus près des besoins

Deux leviers existent pour favoriser et développer le recrutement des jeunes dans ces métiers : l’orientation et la formation.

L’Etat s’appuie sur l’ensemble des acteurs de terrain, l’Education nationale, les agences locales de Pôle emploi, les missions locales ainsi que les employeurs eux-mêmes pour orienter davantage les jeunes vers ces métiers en tension.

Les conseillers du service public de l’emploi (Pôle emploi et missions locales) et les référents de parcours du Plan régional d’insertion pour la jeunesse (PRIJ) ont donc été sensibilisés aux opportunités offertes aux publics qu’ils accompagnent.

Outre de nombreuses initiatives menées par les fédérations, plus de 70 opérations « Apprentissage Coaching » organisés par les préfets en Île-de-France pendant le second semestre de l’année 2019, ont permis à plus de 3 000 jeunes d’être mis en relation avec des employeurs et des responsables de formation notamment dans ces secteurs. Ce plan pour l’apprentissage sera amplifié en 2020.

Enfin, en lien avec le conseil régional et dans le cadre du pacte régional d’investissement dans les compétences (PRIC) pour lequel 1,75 milliard d’euros sont dédiés à la formation entre 2019 et 2022, l’offre de formation encore insuffisante sur certaines thématiques sera adaptée afin de répondre aux besoins des entreprises non couverts.