Des mobilités plus solidaires

Mise à jour : 25 octobre 2017
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Tous les territoires ne peuvent être reliés de la même manière par les réseaux d’infrastructures et les services de transport. Ces disparités appellent des réponses pour rendre les mobilités plus solidaires, tant sur le plan spatial que sur le plan social. La mobilité est un facteur essentiel d’insertion sociale, par l’accès aux personnes et aux services qu’elle permet.

Une mobilité plus solidaire au niveau spatial

La résorption des disparités entre les territoires passe par le développement de l’offre et des services de transport, tout en accompagnant l’implantation de populations et d’emplois.

Les cartes ci-dessus, réalisées par la DRIEA, montrent la part de l’emploi régional accessible en 45 minutes en utilisant les transports collectifs (à gauche) et la voiture (à droite) à partir de chacune des communes d’Île-de-France. La gradation des couleurs est proportionnelle à la part d’emplois accessibles, qui dépasse 30 % de l’ensemble des emplois franciliens pour les communes les plus favorisées. L’évolution à horizon 2030 y est également présentée en prenant compte de la réalisation de nouvelles infrastructures, et de la nouvelle distribution de l’emploi qui l’accompagnera.

En ce qui concerne les territoires périphériques, le covoiturage constitue une solution de transport, là où les transports collectifs ne peuvent assurer une desserte suffisamment fréquente ou proche des lieux d’origine et de destination.

Il en va de même pour les services de transport à la demande qui peuvent renforcer l’offre de transport existante sur le territoire francilien en heures creuses, ou dans les zones non desservies par les lignes de bus régulières. C’est le cas par exemple aux alentours de Marne-la-Vallée. Enfin, la mise en service des véhicules entièrement autonomes d’ici 2025 est susceptible d’aider les populations les plus âgées, ou qui ne disposent pas du permis de conduire (phénomène récent chez les jeunes adultes).

En outre, la répartition plus homogène des emplois et des populations est un facteur essentiel pour diminuer la mobilité contrainte, source des principales congestions quotidiennes subies aux heures de pointe.

Le Schéma Directeur orientant l’aménagement régional (SDRIF), et les documents d’urbanismes dérivés (PLU, PLUi), préconisent en vue du rééquilibrage territorial de l’habitat et de l’emploi, de respecter des ratios de construction de logements et de locaux d’activité, afin de permettre à terme d’assurer un rééquilibrage entre les parties est et ouest de la région.

Une approche sociale de la mobilité 

Selon une étude réalisée par Île-de-France Mobilité (anciennement STIF), 12 % de la population francilienne est en situation de handicap vis-à-vis de la mobilité et 22 % de cette même population rencontre à un moment de la journée des difficultés dans la réalisation d’au moins un déplacement du fait d’un bagage ou d’un objet encombrant.

À ces facteurs s’ajoutent d’autres problématiques comme celles concernant le revenu, que ce soit au niveau du coût d’acquisition et d’entretien d’un véhicule, d’un abonnement à un service de transport, ou bien même à propos de la maîtrise des nouvelles technologies. En effet, si ces dernières sont souvent disponibles à travers l’utilisation d’un smartphone et facilitent la vie de ceux qui savent s’en servir, la disparition progressive des services classiques marginalisent certaines catégories, notamment les personnes âgées.

Tout l’enjeu des politiques publiques réside donc dans la mise en place de mesures d’accompagnement afin de faciliter l’accès aux nouvelles stations de transport collectif et de développer une tarification adaptée.