Dossiers : Lutte contre la pauvreté

Mise à jour : 29 janvier 2020

La Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCSdirection régionale de la jeunesse des sports et de la cohésion sociale)  met en œuvre et coordonne les politiques sociales en faveur des populations les plus démunies ou en situation de vulnérabilité. A ce titre, son action vise à favoriser l’inclusion sociale et l’accès à l’autonomie. Ainsi, elle coordonne l’action sociale avec l’ensemble des partenaires pour accentuer le déploiement, sur les territoires, des politiques de lutte contre la pauvreté, accompagner les actions de développement social, promouvoir l’innovation sociale et développer la participation citoyenne.

Plan régional de lutte contre la pauvreté

Stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté

Le Président de la République a annoncé le 17 octobre 2017 le lancement d’une grande concertation sur la stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. Lancée dans les Yvelines le 15 janvier 2018, cette stratégie constitue un cadre d’action pendant toute la durée du quinquennat.

La stratégie de prévention et de lutte contre la pauvreté s’inscrit dans une double approche :

  • un investissement accru en direction des enfants et des jeunes : parce que la lutte contre la pauvreté doit s’inscrire dans une logique d’investissement social et d’égalité des chances, mais aussi parce que la pauvreté touche particulièrement ces publics, la future stratégie prendra  comme point d’entrée la situation des enfants et des jeunes ;
  • un accent assumé sur la prévention et l’investissement social : la stratégie a vocation à  rompre le déterminisme de la pauvreté. Elle vise à faire la preuve que les politiques de lutte contre la pauvreté, qui contribuent à la prévention des ruptures ne sont pas seulement une charge, mais un investissement pour l’avenir.

Afin de porter et de rendre visible cet effort dans la durée, le Président de la République a confié la responsabilité de cette stratégie à un délégué interministériel entouré de six groupes de travail et d’un comité d’experts. Cette stratégie sera conçue de manière concertée avec l’ensemble des acteurs et en veillant à permettre la participation des personnes concernées elles-mêmes.

Les six groupes de travail :

  • Éradiquer la pauvreté des enfants ;
  • Prévenir la vulnérabilité des jeunes et favoriser leur insertion ;
  • Développer l’accompagnement global et les leviers de prévention de la pauvreté ;
  • Accès aux droits et aux services, lutte contre le non recours ;
  • Un accompagnement renforcé dans la lutte contre l’exclusion ;
  • Piloter la lutte contre la pauvreté à partir des territoires.

Trois orientations majeures pour un nouveau modèle social de l’émancipation

Le préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, a réuni le mardi 18 décembre 2018, 250 élus, collectivités, associations, entreprises, services et partenaires de l’État dans le cadre de la conférence des acteurs pour la lutte contre la pauvreté en présence du Délégué interministériel à la prévention et à la lutte contre la pauvreté prévention et à la lutte contre la pauvreté des enfants et des jeunes. Cette conférence régionale des acteurs s’inscrit dans la nouvelle stratégie de lutte contre la pauvreté présentée par le Président de la République le 13 septembre 2018.

 Cette nouvelle stratégie est conçue comme un nouveau modèle social de l’émancipation qui s’articule autour de trois orientations majeures :

- investir sur les personnes et leurs compétences dès le plus jeune âge ;

- accompagner les personnes vers l’autonomie et l’emploi ;

- garantir un cadre collectif de solidarité.

Dans le cadre de la conférence régionale des acteurs, l’ensemble des départements et collectivités volontaires sont invités à s’engager sur des objectifs adaptés à l’échelle régionale : le service public de l’insertion, l’aide sociale à l’enfance, le travail social, les droits essentiels de tous les enfants.

Les chantiers prioritaires en Île-de-France

Les chantiers prioritaires dans la région ont été identifiés au travers de quatre ateliers thématiques animés par les services de l’État : « Enfance et droits essentiels des enfants », « Jeunes », « Insertion et rôle des entreprises dans la lutte contre la pauvreté et Travail social et accès aux droits. »

Trois chantiers d’actions à destination de l’enfance pour :

  • adapter l’offre en direction de la petite enfance par le renforcement du taux de couverture des taux d’accueil du jeune enfant ;
  • accompagner la parentalité par le développement des centres sociaux ;
  • améliorer l’hébergement avec l’engagement d’une  réflexion pour l’amélioration de la prise en charge des familles pauvres en situations précaires (hôtel, errance, régularisation administrative).

 Trois chantiers d’actions à destination des jeunes pour :

  • renforcer la prise en charge des jeunes en difficulté par une prise en compte accrue des besoins des publics, et un renfort de la mobilisation des acteurs de prévention ;
  • anticiper la sortie des jeunes suivis par l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), avec en incluant les questions de logement et santé ;
  • optimiser les programmes de réussite éducative, avec une intégration accrue des questions de santé, mobilité et accès à la langue dans l’accompagnement social.

Trois chantiers d’actions à destination des entreprises de l’insertion et la lutte contre la pauvreté pour :

  • développer l’accompagnement global, en combinant d’avantage accompagnement social et accès à l’emploi
  • renforcer l’insertion par l’activité économique en couvrant les zones blanches ;
  • développer le partenariat avec les entreprises, par un développement de l’offre de formation individuelle et collective, des clauses sociales qui gagneront en suivi particulièrement dans le cadre des grands chantiers liés aux JOP, au Grand Paris et au NPNRU.

Deux chantiers d’action pour le travail social et l’accès aux droits pour :

  • améliorer l’accès aux droits en luttant contre le non-recours via la domiciliation, l’augmentation de l’accompagnement, la simplification des interventions, et la confiance accordée aux bénéficiaires ;
  • rénover le travail social avec un nécessaire renforcement de l’attractivité des formations au travail social et une réflexion sur la place à accorder aux personnes accompagnées, lesquelles doivent être considérées comme des usagers experts.

Les chantiers engagés par l’État régional en Île-de-France confortés par les orientations de la stratégie nationale

Face au taux de pauvreté de 15,4 % en Île-de-France pour 14,9 % au niveau national, le préfet a mis en place un certains nombres d’actions pour lutter concrètement contre la pauvreté. La stratégie nationale offre des moyens supplémentaires conséquents qui ont vocation à se déployer rapidement pour :

En outre, la stratégie nationale de prévention et lutte contre la pauvreté va renforcer les moyens d’accompagnement des jeunes en difficulté d’insertion avec en particulier l’extension de la Garantie jeunes.

Le renforcement des moyens pour l’insertion par l’activité économique

Une « garantie d’activité » combinera accompagnement social renforcé et insertion dans l’emploi de 300 000 allocataires par an avec l’augmentation du nombre d’aides aux postes dans le secteur de l’insertion par l’activité économique (IAE), qui permettra d’accueillir 100 000 salariés supplémentaires au niveau national.

En Île-de-France, 400 structures de l’IAE agréées et financées par l’État (76 M€) emploient 27 000 salariés en insertion. Le préfet a demandé un soutien financier particulier pour l’Île-de-France.

Le financement du plan

Le coût du plan jusqu’en 2022 s’élève à 8,5 milliards d’euros :

-          2,1 milliards d’euros consacrés à l’investissement social et à la prévention de la pauvreté ;

-          2,5 milliards d’euros à l’accompagnement vers l’emploi ;

-          3,9 milliards pour la revalorisation de la prime d’activité.

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Signature de la stratégie départementale du plan pauvreté

Dans le cadre de la déclinaison territoriale de cette stratégie, la préfecture de la région d’Île-de-France, préfecture de Paris a signé le 15 novembre 2019, pour une durée de 3 ans, une convention avec la Ville de Paris.

Ainsi, l’État et la Ville s'engagent à mettre en œuvre des actions concrètes visant à lutter contre la pauvreté sur l'ensemble du territoire parisien, avec le financement de l’État de 2 137 493 euros.

Cinq axes socles, sur la base de référentiels nationaux, guident cet engagement :

- la prévention de toute « sortie sèche » pour les jeunes de l’aide sociale à l’enfance ;

- l'insertion des bénéficiaires du revenu de solidarité active (dont orientation et garantie d’activité) ;

- la refondation du travail social au service de toutes les familles (dont 1er accueil social et référents de parcours) ;

- la mise en place de maraudes mixtes permettant la protection et l'accès aux droits sociaux des familles et des enfants vivants à la rue ;

- des actions de prévention spécialisée auprès des jeunes dans les quartiers prioritaires de la politique de la ville.

 

Par ailleurs, dans le cadre de la convention des actions à l'initiative de la Ville de Paris, les actions suivantes sont également prévues :

 

- une action de stabilisation par le travail des personnes vivant à la rue ;

- une réforme du service parisien de domiciliation ;

- une action de prévention du surendettement ;

- une action de parrainage pour l'accès à l'emploi."

Une haute-commissaire à la lutte contre la pauvreté auprès du préfet de région

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Point d'étape de la stratégie mercredi 20 juin 2019

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