Les chiffres clés de la parité dans les Hauts-de-France

Mise à jour : 10 mars 2022

En 2018, près de 3 100 000 femmes vivent en Hauts-de-France, représentant un peu plus de la moitié de la population de la région (51,5 %). À la naissance, leur espérance de vie est de 6,5 ans supérieure à celle des hommes (83,1 ans contre 76,6 ans) mais reste inférieure de 2 ans à la moyenne nationale (85,2 ans). Elles deviennent mères 3 ans plus tôt que les hommes, en moyenne à 30 ans (soit un an plus jeune qu’en France). Dans plus de 4 cas sur 5, les mères sont à la tête des familles monoparentales (85 %).

Les jeunes générations de femmes obtiennent de meilleurs résultats au baccalauréat et sont plus souvent diplômées du supérieur que les hommes. Elles semblent ainsi mieux armées pour réussir sur le
marché du travail. Pour autant, leur taux d’emploi (71 %) reste bien en deçà de celui des hommes (écart de 10 points dans la région) et le taux de chômage plus élevé (15,2 %, écart de 1,7 point).

En 2019, les femmes perçoivent en moyenne un revenu inférieur à celui de leurs homologues masculins. Les écarts sont moins marqués dans la région Hauts-de-France qu’au niveau national (-14,6 % contre -15,7 %) mais les revenus des hommes et des femmes en moyenne y sont également plus faibles. Dans les postes de direction, les écarts de rémunération entre les femmes et les hommes sont plus marqués que chez l’ensemble des salariés, dans la région comme au niveau national. Ainsi, le revenu d’activité des femmes dirigeantes non salariées est inférieur de 28 % chez les gérants majoritaires de sociétés et les entrepreneurs individuels et de 21 % chez les micro-entrepreneurs. Les écarts sont également marqués chez les dirigeants salariés, particulièrement chez ceux qui dirigent une SA ou une SAS** (– 31 %).

Lorsqu’elles ont un emploi, les femmes travaillent plus souvent à temps partiel (27 % contre 5 % pour les hommes en 2018). Elles perçoivent un salaire net horaire moins élevé que leurs homologues masculins, respectivement 12,9 € contre 15,3 € (14,2 € contre 16,8 € en France métropolitaine) alors même qu’elles sont plus diplômées que leurs homologues masculins. Au sein de la région, la situation est plus favorable dans l’Oise où les femmes sont plus souvent en emploi (76 %) et perçoivent un salaire supérieur à la moyenne régionale (13,9 €). Cette spécificité s’explique en partie par la proximité de ce département avec l’Île-deFrance. Les actifs du sud de la région sont en effet de plus en plus nombreux à traverser la frontière régionale pour y travailler. Si les professions intermédiaires sont les plus nombreuses, la part des cadres progresse nettement chez les sortants. Néanmoins, ce constat se vérifie également chez les hommes, et l’écart de salaires entre femmes et hommes est plus élevé dans l’Oise que dans les autres départements de la région.

Chez les cadres dirigeants salariés du secteur privé, les femmes ont une rémunération de 27 % moins élevée que celles des hommes. Dans la fonction publique, les femmes aux emplois de direction perçoivent également un revenu plus faible, même si les écarts sont moins marqués que dans le secteur privé. Les écarts salariaux entre les directrices et les directeurs du secteur public sont en moyenne de -12 %. Dans la fonction publique d’État, les femmes directrices gagnent 11 % de moins que les hommes, -15 % dans la fonction publique territoriale et -7 % dans la fonction publique hospitalière.

En 2019, les femmes sont moins présentes aux fonctions de pouvoir, que ce soit dans les entreprises du secteur privé ou dans la fonction publique. Elles représentent 38 % des dirigeants non salariés (soit 73 810 indépendantes) contre 39 % en France de province (FP), 20 % des dirigeants salariés (2 857 directrices) contre 21 % en FP, 22 % des cadres dirigeants salariés* (849 femmes) contre 23 % en FP et 45 % des directeurs de la fonction publique (270 directrices) contre 43 % en FP. Parmi les emplois de direction de la fonction publique, les femmes représentent 34 % des directeurs de la fonction publique d’État (FPE), 35 % des directeurs de la territoriale (FPT) et 53 % de l’hospitalière (FPH).

En 2021, près de 21 900 femmes occupent une fonction élective dans les Hauts-de-France. Représentant 41 % des élus (contre 42 % à l’échelle de la France métropolitaine), les femmes élues sont en moyenne 2 ans plus jeunes que leurs homologues masculins. Dans la région comme au niveau national, plus le niveau de responsabilité augmente, moins les femmes sont représentées. Ainsi, les femmes n’occupent au sein des conseils municipaux que 18 % des postes de maires (20 % en France métropolitaine), 31 % des postes de 1ers adjoints et 41 % de 2ᵉˢ adjoints, alors qu’elles représentent 44 % des autres conseillers municipaux. A l’échelle départementale, la proportion de femmes maires s’échelonne entre 14 % dans le Pas-de-Calais à 21 % dans l’Oise. Dans les Hauts-de-France, 34 % des députés et 32 % des sénateurs sont des femmes (respectivement 42 % et 35 % en France métropolitaine). Imposée légalement, la parité est en revanche quasiment atteinte au sein des conseils régionaux et départementaux.