Disposant de 1200 kilomètres de frontières avec 4 pays différents, la coopération policière transfrontalière représente un enjeu de taille en Zone de défense et de Sécurité Est. Les moments d'échange entre la France et ses voisins belges, luxembourgeois, allemands et suisses constituent ainsi des rendez-vous importants et réguliers.

Les 21 et 22 octobre, la Préfecture de la Zone Est a ainsi invité à la Caserne Serret à Châtel-Saint-Germain (Moselle) les autorités de police des 4 pays frontaliers à participer à un Symposium "Terrorisme et coordination transfrontalière", afin que les méthodes d'intervention de chaque pays soient exposées et que chacun puisse mieux saisir la façon de travailler de ses homologues étrangers.

Jean-Luc MARX, Préfet du Bas-Rhin, Préfet de la Région Grand Est et Préfet de la Zone de défense et de sécurité Est, a ainsi ouvert le séminaire en revenant sur l'attaque de Strasbourg en décembre 2018 et en effectuant un retour d'expérience plus particulièrement centré sur la dimension des échanges avec l'Allemagne pendant ces événements tragiques.

Pour mieux présenter aux autorités présentes la doctrine française en matière de réponse à une attaque terroriste, la Zone Est a organisé une démonstration dynamique réunissant plus de 100 participants, détaillant les différents niveaux d'intervention :

• 1er niveau : la Direction Départementale de la Sécurité publique intervient avec 2 équipages

• 2ème niveau, aussi connue "intervention intermédiaire" : CRSCompagnies républicaines de sécurité et PSIG-Sabre de la Gendarmerie Nationale prennent le relais et sont confrontés à une situation sensible de confinement

• 3ème niveau : l'antenne du RAID de Nancy neutralise le dernier terroriste, qui s'est retranché dans un bus où il a pris des otages

En parallèle, la démonstration a permis de montrer la coopération entre les forces de l'ordre et les services de secours pour l'évacuation et la prise en charge des victimes.

Cette démonstration a eu l'effet escompté : les autorités étrangères présentes ont toutes fait part de leur meilleure compréhension de la doctrine française, permettant des échanges facilités pour la deuxième journée de travail.