Programme d'investissements d'avenir ( PIA)

Mise à jour : 02 mars 2017

Les investissements d'avenir ont été lancés fin 2009 afin de favoriser la capacité d'innovation, la productivité et la compétitivité de la France

Le Programme d’Investissements d’Avenir d'un montant total de 47 Mds€ se traduit par des appels à projets nationaux autour de thématiques d’avenir destinés à sélectionner des équipes d’excellence (biotechnologies, recherche fondamentale, réseaux électriques intelligents, formation professionnelle, numérique etc…) qui sont préparés par le Commissariat Général à l'Investissement et ses opérateurs. Il soutient également des projets innovants sur un plan industriel, et en particulier les projets collaboratifs, dans des thématiques aussi variées que le Cloud computing, le Big Data, la chimie verte, les énergies marines, etc...A ce titre, il est partie prenante des 34 plans mis en place par le ministère du redressement productif pour construire la "nouvelle France industrielle".

Une méthode efficace de sélection et de suivi des projets

Les projets sont évalués par un jury d’experts indépendants, parfois internationaux et réunissant des compétences de haut niveau chargé de sélectionner les projets innovants, à fort potentiel de croissance. 
Ci-dessous le guide méthodologique des dispositifs du Programme d'Investissements d'Avenir :  Télécharger en format PDF
Voir également le site des Investissements d'Avenir :  www.gouvernement.fr

Les réalisations en Champagne-Ardenne

En Champagne-Ardenne, les projets retenus ont fait l'objet d'un suivi étroit piloté par la préfecture de région, en lien avec les différents opérateurs (BPI, CDC, Ademe...) et les services de l'Etat

Le PIA a permis de consolider des domaines déjà structurés ou en voie de structuration en Champagne-Ardenne :

  • la valorisation non alimentaire des agro-ressources tels que la plate-forme mutalisée d'innovation Biorafinerie Recherche Innovation à Pomacle-Bazancourt
  • le projet structurant de pôle de compétitivité Sinfoni
  • l'institut d'excellence dans le domaine des énergies décarbonnées PIVERT porté par l'IAR
  • la domomédecine : DOMOCARE 3 porté par Axon Câble
  • le calcul intensif : mésocentre de calcul ROMEO porté par l'URCA
  • le centre de formation en alternance des métiers de la métallurgie PREMICA.

Les investissements d'avenir ont permis de financer à ce jour quatre aides à la réindustrialisation (ARI), Axon Câble, Forges de Courcelles, Aciéries Hachette & Driout et Bronze industriel.

Enfin, le PIA a permis de renforcer les relations entre ressources universitaires et entreprises, ainsi que de consolider une coopération interrégionale de la recherche. En effet, tous les projets retenus en Champagne-Ardenne au titre du PIA s'inscrivent dans une démarche régionale.

 

COMMUNICATIONS - Conseil des ministres du 24 février 2017

Le volet régionalisé du programme d'investissement d'avenir (PIA)

Le Premier ministre a présenté une communication relative au volet régionalisé du programme d’investissements d’avenir (PIA).
Le Gouvernement a décidé, dans la loi de finances pour 2016, de mettre en œuvre un troisième programme d’investissements d’avenir, doté de 10 milliards d’euros. Fort du succès de l’expérimentation dans le cadre des "Partenariats régionaux d’innovation", ce troisième programme a réservé 500 millions d’euros pour conduire des actions territorialisées en étroite collaboration entre l’État et les régions.

Ce programme est conçu pour s’appuyer à la fois sur les forces du programme d’investissements d’avenir, qui accompagne la formation, la recherche fondamentale ou appliquée et la valorise en soutenant l’investissement innovant, et sur celles des régions, qui disposent de la meilleure connaissance des réalités territoriales, d’une très grande proximité avec les acteurs économiques locaux et savent quel levier retenir prioritairement pour les soutenir.

Deux enveloppes, dotées chacune de 250 millions d’euros seront déployées via les opérateurs Bpifrance et Caisse des dépôts et consignations : l’une sous forme de subventions et d’avances remboursables, l’autre sous forme d’investissement en fonds propres. Pour mobiliser dans les meilleures conditions la première enveloppe de 250 millions d’euros de subventions et d’avances remboursables, un appel à candidatures est publié aujourd’hui permettant aux régions de définir leurs priorités parmi les actions du programme d’investissements d’avenir éligibles (le soutien aux Projets d’innovation des petites et moyennes entreprises (PMEPetites et moyennes entreprises) les plus innovantes ; l’accompagnement et la structuration de filières et le développement de l’ingénierie de formation). Pour chaque action sélectionnée, l’Etat et les régions financeront à parité : à 1 € apporté par l’Etat correspond 1 € apporté par la région. Les premiers appels à projets régionaux pourront être initiés avant l’été.

La seconde enveloppe de 250 millions d’euros, composée de fonds propres, va faire l’objet d’une consultation pour déterminer les meilleures conditions d’intervention dans les premiers stades de développement des entreprises : pré-amorçage, amorçage et capital croissance.

La conduite de ces actions dans le cadre d’une gouvernance commune avec les régions, et selon un principe de parité de financement, s’inscrit dans la droite ligne de la loi portant Nouvelle organisation territoriale de la République (NOTReNouvelle Organisation Territoriale de la République), qui confie de nouvelles compétences aux régions en matière de développement économique et d’emploi. Elle est par ailleurs parfaitement articulée à la politique des pôles de compétitivité qui mobilise, dans chaque territoire, recherche, innovation, industrie et formation.

Ces pôles, qui agrègent près de 8 500 entreprises, 1 150 établissements publics de recherche ou de formation, et sont des relais des politiques en faveur de l’innovation et de l’industrie, vont disposer d’un levier supplémentaire pour porter leurs projets structurants pour les filières industrielles. Ils sont aussi susceptibles d’accompagner des projets d’entreprises qui souhaiteront bénéficier également du soutien financier de l’État et des régions. Ils ont enfin une expertise unique à apporter à l’examen des projets locaux.

Ce programme d’investissement régionalisé constitue une illustration supplémentaire de la nouvelle relation entre l’État et les territoires que le Gouvernement a souhaité mettre en œuvre, notamment par la négociation de deux plateformes d’engagement réciproques avec les régions. La France est forte de ces territoires et il appartient à l’État d’adapter la conduite des politiques publiques, en lien étroit avec les collectivités territoriales.

Par ce programme, l’État et les régions vont investir conjointement jusqu’à un milliard d’euros dans des actions en faveur du développement des PMEPetites et moyennes entreprises innovantes régionales et irriguer ainsi l’ensemble du tissu économique régional. Le dynamisme de ces PMEPetites et moyennes entreprises et des filières dans lesquelles elles s’inscrivent, leur ancrage territorial et leur capacité d’innovation vont produire un effet d’entraînement majeur sur l’ensemble de l’économie française.

C’est en se mobilisant ainsi que la France restera à la pointe, avec un tissu d’entreprises dynamiques, solidement ancrées dans leur territoire, aptes à valoriser leurs innovations et conquérir des marchés nouveaux, en France comme à l’international. Des entreprises qui pourront, à leur tour, investir, générer de la croissance et donc de l’emploi.