ENVIRONNEMENT - « Tableau de bord de la consommation d’espace en Hauts-de-France » - Rapport 2023
La DREALdirection régionale de l'environnement de l'aménagement et du logement publie chaque année un tableau de bord qui comprend différents chiffres clés relatifs à la consommation d’espaces par l’habitat et par les activités économiques.
La consommation des espaces naturels, agricoles et forestiers est définie par l’article 194 de la loi Climat et résilience comme « la création ou l’extension effective d’espaces urbanisés ».
Une consommation d’espace majoritairement entretenue par l’habitat entre 2011 et 2020
En région, près de 16 290 ha d’espaces naturels agricoles ou forestiers ont été consommés par l’urbanisation entre 2011 et 2020, soit l’équivalent de 6 terrains de football consommés par jour, ou encore 2,5 fois la surface de la forêt de Chantilly.
Durant cette période, la consommation d’espace résulte pour 55 % de l’habitat (8 925ha), suivi par les usages liés aux activités (6 018 ha soit 36,9 %).
Le pavillonnaire (logement individuel avec un terrain de plus de 500 m²) occupe une part importante dans les surfaces mobilisées pour le logement. On estime que 75 % de la consommation d’espace mobilisées pour l’habitat est destinée au pavillonnaire. La part du pavillonnaire dans la production de logements produits est de 30 % et s’élève à 76 000 logements sur cette période.
Les activités de bureaux sont les activités économiques plus gourmandes en foncier agricole
Les secteurs ”bureau” et ”commerce” représentent en Hauts-de-France la majorité de la consommation d’espaces par les activités économiques. Pour ces deux secteurs et pour celui du commerce en particulier, cette forte consommation d’espaces a contribué à une dévitalisation importante des centres-bourgs et centres-villes.
Le secteur de la logistique présente entre 2010 et 2019 une consommation d’espaces comparable au secteur de l’industrie. Toutefois, les données disponibles peuvent sous-estimer ces consommations. Les nouvelles implantations logistiques ont le plus souvent lieu sur des espaces naturels, agricoles ou forestiers, contrairement à l’industrie, le commerce ou le bureau qui s’installent aussi sur des friches ou des zones urbaines.
Après une forte réduction, la consommation d’espace semble se stabiliser depuis 2015, mais reste à un niveau important
Malgré la tendance de fond de réduction de la consommation d’espace sur la dernière décennie, on constate une stabilisation à un niveau important depuis 2015. La réduction de la consommation d’espace régionale repose en majorité sur la réduction de la consommation d’espace par l’habitat.
Des dynamiques départementales différentes
Les départements ne présentent pas tous la même trajectoire de consommation foncière. La consommation foncière n’est pas proportionnelle au nombre d’habitants
Pour aller plus loin :
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