Traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle : séminaire régional
Un séminaire régional de sensibilisation sur la traite des êtres humains aux fins d’exploitation sexuelle s’est tenu le mardi 10 octobre à l’IRTESS de Dijon.
Il a regroupé environ 150 personnes issues des différents services de l’État (forces de l’ordre, Justice, Éducation nationale), collectivités, associations et étudiants de l’IRTESS.
Il a été organisé par la direction régionale aux droits des femmes et à l’égalité (DRDFEDirection Régionale aux Droits des Femmes et à l'Égalité) en partenariat avec les associations agréées "parcours de sortie de la prostitution".
Représentations, prévention, mise en réseau des professionnels, accompagnement
Ce séminaire s’inscrit dans le cadre des travaux en cours sur la stratégie nationale de lutte contre la prostitution et en articulation avec le 3ème plan de lutte contre la traite des êtres humains.
Cette journée de réflexion et d’échange avait pour objectif d’informer et de sensibiliser l’ensemble des professionnels agissant en matière de prévention et de lutte contre les violences et l’exploitation sexuelle.
Depuis la loi du 13 avril 2016, la France a affirmé son choix d’un modèle abolitionniste et reconnaît la prostitution comme une violence au même titre que les violences conjugales, intrafamiliales, sexuelles et sexistes.
Elle repose sur 3 piliers :
Le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel;
La pénalisation des client;
L’accompagnement des personnes vers un parcours de sortie de prostitution, d’insertion sociale et professionnelle.
Franck Robine, préfet de la région Bourgogne-Franche-Comté, préfet de la Côte-d’Or, a fait l’ouverture de ce séminaire et introduit la matinée d’échanges et de réflexion. Il a rappelé que la traite des êtres humains à des fins d’exploitation sexuelle constitue un phénomène criminel particulièrement difficile à cerner en raison de l’invisibilité des victimes mais également des auteurs. Le déplacement de la prostitution de rue vers la prostitution en ligne et sur les réseaux sociaux rend le phénomène encore moins facile à détecter.. Il a souligné que 97 % des victimes sont exploitées dans un réseau de traite des êtres humains et que 87 % des victimes sont des femmes. La prostitution touche également les mineurs avec parfois une entrée dans le système dès l’âge de 14 ans.
Il a exprimé le volontarisme et le soutien total des services de l’État auprès des associations et de tous les acteurs pour lutter contre toutes les formes de prostitution.
Durant cette journée, les professionnels et les étudiants présents ont pu mieux comprendre les mécanismes du phénomène et ses représentations ; une dynamique d’acteurs locaux a pu s’engager dans l’objectif de toujours mieux accueillir, orienter et accompagner les victimes dans leurs démarches.
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