Afin de protéger les personnes sans-abri des rigueurs de l’hiver, l’État en Île-de-France a renforcé, depuis le 1er novembre dernier, son dispositif de prise en charge des plus démunis en ouvrant de nouvelles places d’hébergement d’urgence, en anticipant les besoins et assurant le suivi notamment des situations familiales, tout en augmentant les maraudes sur la voie publique.

Objectif de 7 000 places supplémentaires mobilisées

À l’occasion de cette visite, le préfet Michel Cadot a déclaré : « Sans attendre la baisse des températures, j’ai souhaité ouvrir un nombre de places encore jamais atteint avant la période hivernale, anticipant ainsi toutes les situations, y compris le plan grand froid ».

En Île-de-France, sur un objectif de 7 000 places, 5 953 places sont ouvertes depuis le 1er novembre, contre 3 683 à la même date l’année passée, dont 2 633 à Paris. Ces places ouvriront, selon les besoins, tout au long de la période hivernale (du 1er novembre 2018 au 31 mars 2019). Les haltes de nuit, structures accueillant les sans-abri tard dans la nuit, compteront 645 places en Île-de-France.

Pour autant, les services de l’État poursuivent l’ouverture de nouvelles places pour l’hiver, afin de parvenir à cet objectif des 7 000 places mobilisées. L’État pourra par ailleurs être amené à réquisitionner en cas de grand froid. Entièrement financées par l’État, ces places supplémentaires s’ajoutent aux 105 000 personnes hébergées chaque soir en Île-de-France, un chiffre en hausse de 163 % depuis 10 ans.

Anticiper les besoins pour mieux y répondre

En anticipation de l’hiver, le préfet de région a décidé de lancer au début de l’été un appel à candidatures qui a permis d’identifier les 5 953 premières places supplémentaires. La mobilisation des partenaires régionaux – associations, DRIHL et préfectures – se poursuivra tout au long de l’hiver autour de coordinations hebdomadaires et qui redeviendront quotidiennes en cas de grand froid. De plus, un suivi quotidien des demandes non-pourvues sera assuré.

Afin de mieux identifier les situations de fragilité, des moyens supplémentaires ont été alloués aux maraudes menées par le réseau d’associations partenaires (Croix-Rouge, Ordre de Malte, Emmaüs, Les enfants du Canal…) afin que les personnes qui le demandent puissent être hébergées.

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