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Rapport Charles-de-Gaulle Express : la ministre confirme la signature du contrat de concession

Mise à jour : 11 février 2019

La ministre chargée des Transports, Elisabeth Borne, a mandaté Michel Cadot, préfet de la région d’Île-de-France, préfet de Paris, d’une mission de concertation sur le CDG Express. Il a rencontré élus et associations d’usagers en janvier 2019 avant de rendre son rapport en février 2019. La ministre chargée des Transports a confirmé le 6 février dernier le projet CDG Express, après avoir eu des garanties sur la neutralité de son impact sur les transports du quotidien en phase d’exploitation. Retour sur les éléments de la concertation qui ont conduit à cette décision.

Priorité aux transports du quotidien

Cette mission du préfet répondait aux demandes des élus locaux et des associations d’usagers qui ont exprimé leurs préoccupations et leurs demandes d’information sur l’impact des travaux et de l’exploitation du CDG Express sur la qualité de service des transports du quotidien et notamment du RER B.

En ouverture de chaque rencontre, le préfet de région a rappelé la priorité du gouvernement donnée aux transports du quotidien : « Cette priorité se traduit par une multiplication par trois (en référence à 2013) des investissements en Île-de-France sur 2020-2024 pour atteindre 2,1 à 2,4 milliards d’euros par an en investissement et en travaux de régénération des lignes sur le réseau ferré national. »

Ces financements, avec Île-de-France Mobilités, permettent entre autres la réalisation d’une quinzaine de projets concentrés sur le faisceau ferroviaire Paris-Nord, notamment l’arrivée de nouveaux trains plus capacitaires, plus fiables et plus confortables sur la ligne D (RER NG) et la ligne B (MING) d’ores et déjà commandés, la mise en conformité des gares pour l’accès aux personnes à mobilité réduite, les interconnexions du réseau RER avec le Grand Paris Express, le nouveau système de signalisation et d’exploitation (Nexteo), etc.

Les enjeux du projet

Destinée aux voyageurs aériens, cette ligne doit permettre de relier en 20 minutes Paris (gare de l’Est) à l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, toutes les 15 minutes.

Il s’agit à la fois de répondre :

- à la croissance de l’aéroport ;

- de conforter le RER B dans sa vocation de transport du quotidien en le libérant d’une partie de voyageurs avec bagages ;

- de diminuer les circulations routières entre Paris et l’aéroport avec une projection de baisse de 16 % d’ici 2025 d’après les études d’impact ;

- et de favoriser le développement économique et touristique de la région Île-de-France.

« Mon objectif est aussi de rappeler qu’avoir une ligne directe entre la capitale et un aéroport international est un élément important d’attractivité de métropoles mondiales. Et que l’attractivité, ce sont des emplois pour le territoire. » a souligné Michel Cadot.

Un projet financé sans subvention publique

Le CDG Express est un projet à 2,1 milliards d’euros à financement propre, sans subvention publique. L’Etat prêterait 1,7 milliard d’euros sur 40 ans aux actionnaires SNCF Réseau, ADP et la Caisse des Dépôts. Ce prêt serait remboursé par les voyageurs aériens, précisément par la contribution spéciale sur les billets d’avion des passagers hors correspondance de Paris – Charles de Gaulle et par le ticket du CDG Express.

« 15 recommandations »

Dans son rapport, le préfet a fait 15 recommandations pour assurer la qualité du service des transports du quotidien, notamment le RERB, en même temps que les travaux du Charles-de-Gaulle Express. En ce sens, la ministre a chargé le préfet d’une mission sur le calendrier des travaux de l’axe ferroviaires paris-Nord, qui intègre une quinzaine de projets majeurs dont le CDG Express. Le préfet rendra ses conclusions au printemps 2019.

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