Exercice « Noroît » : contre la menace terroriste dans huit départements de la Zone de Défense et de Sécurité Ouest du 25 au 28 avril 2016
Dans le cadre de la coopération civilo-militaire, un exercice cadre zonal nommé « Noroît » s’est déroulé du 25 au 28 avril, à la préfecture de zone de défense et sécurité Ouest à l’état-major de zone de défense militaire Ouest basés à Rennes.
Sous l’autorité de Patrick Strzoda, Préfet de la zone de défense et de sécurité Ouest, Préfet de Bretagne et d’Ille-et-Vilaine et du Général de corps d'armée Christophe de Saint Chamas, Officier général de zone de défense et de sécurité Ouest, Commandant de zone terre Nord-Ouest, l’objectif de l’exercice était d'entraîner la chaîne civilo-militaire à conduire conjointement des opérations interministérielles (ministère de l’Intérieur / ministère de la Défense) dans le cadre d’une crise de grande ampleur en zone de défense et de sécurité Ouest.
Dans le contexte de menace terroriste actuel, le scénario, non connu des parties prenantes de l’exercice, prévoyait des attaques terroristes simultanées dans huit départements de la zone ouest :
Calvados (14), Eure (27), Eure-et-Loir (28), Finistère (29), Ille-et-Vilaine (35), Loire Atlantique (44), Loiret (45) et Seine maritime (76).
- L’opération virtuelle, a commencé lundi 25 avril avec des « menaces sérieuses d’attentats multiples sur sites militaires (sémaphores…).
- Mardi 26, le risque s’est amplifié (tentatives d’intrusions sur des sites pétroliers, fusillades dans un commerce, vols dans des sites sensibles Seveso…).
- Mercredi 27 avril, la menace est absolue : entre 6h et 16h, une quinzaine d’attentats se produisent en Bretagne, Pays-de-la-Loire, Normandie et région Centre : multiples fusillades, explosions, prises d’otages… Le Centre opérationnel zonal renforcé (niveau 3), basé à la préfecture de zone de défense et de sécurité Ouest à Rennes, est activé parallèlement au Centre Opérationnel Inter Armées de la Zone de défense de Securité (COIAZDS) actif depuis le 25 avril. Bilan fictif de la journée : 39 morts dont 2 terroristes, 42 blessés en urgence absolue dont un policier et 2 attaquants, 119 blessés plus légèrement dont 30 personnes des forces de sécurité et de secours et 287 personnes indemnes mais choquées, soit au total 487 victimes des attaques. Un nombre inconnu d’assaillants restent activement recherchés.
Il s’agissait d’une opération virtuelle, sans déploiement de figurants ni de moyens sur le terrain. Les seules personnes mobilisées sur l’opération se trouvaient dans les centres opérationnels de chaque département virtuellement touché chargés d’assurer les interventions et le centre opérationnel zonal chargé de la coordination, composé d’une trentaine de personnes dans trois pôles bien distincts : sécurité intérieure et renseignement, interface civilo-militaire et expertise technique. Côté militaire, une cinquantaine de personnes étaient mobilisées à Rennes.
Au total, 350 personnes, dont 200 militaires, ont été mobilisées pour assurer la coordination des interventions, l’organisation des secours, la gestion de la capacité hospitalière, l’information du public en temps réel, la répartition des moyens, l’identification des réserves disponibles et la logistique des renforts à mesure de la montée en puissance des besoins.