Après des échouages d’algues vertes particulièrement faibles au printemps, deux sites sont touchés par des échouages d'ulves depuis mi-juin

Mise à jour : 27 juillet 2018

Les survols réalisés mi-juillet par le CEVA (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues) montrent une situation régionale très disparate des échouages selon les sites. Certains, comme la Lieue de Grève, connaissent pour la première fois une absence de prolifération d’algues vertes au point qu’il n’y a pas encore eu de ramassage, ce qui est tout à fait exceptionnel pour cette baie. En revanche les surfaces couvertes par les ulves ont fortement augmenté récemment en baies de la Fresnaye et de Saint-Brieuc (où deux plages ont dû être fermées).

Le printemps 2018 a été le plus tardif depuis 2002 pour le développement des algues vertes. C’est ce qu’ont montré les observations aériennes des principaux sites bretons réalisées par le CEVA* de mars à juin 2018. Ce retard dans le démarrage de la prolifération des algues vertes est d’autant plus marquant qu’il est intervenu après l’année 2017, la plus précoce de la série. La prolifération tardive de ce printemps 2018 était liée aux caractéristiques climatiques de l'hiver dernier : dispersif (houle), eaux froides et faible luminosité.

Les survols réalisés mi-juillet montrent une situation régionale très différente des mois précédents et surtout une très grande disparité entre les baies.La majorité des baies présente des couvertures d’algues vertes inférieures ou très inférieures aux années précédentes.

En revanche, les surfaces d’échouages ont presque triplé en un mois à l’échelle régionale. Cette évolution s’explique par la situation en baies de la Fresnaye et de Saint-Brieuc (cette dernière étant très vaste et particulièrement sensible aux flux d’azote) qui cumulent 90% de la surface régionale couverte par les ulves en ce mois de juillet. Ces biomasses importantes peuvent s’expliquer par des débits de cours d’eau soutenus sur le mois de juin en lien avec une pluviométrie plus forte sur ce secteur fin mai et début juin suivie d’un ensoleillement important à partir du 20 juin. Il est important de rappeler que les échouages d’algues sont systématiquement collectés par les collectivités dès lors que leur stagnation sur la plage peut induire un risque sanitaire. Le 20 juillet dernier, une impossibilité technique de ramasser les algues échouées a obligé la municipalité d’Hillion, en baie de Saint-Brieuc à prendre un arrêté de fermeture de deux plages par mesure de précaution.

* CEVA : Centre d’Étude et de Valorisation des Algues

Plus d’informations disponibles, à la fois sur le phénomène de prolifération des algues vertes et sur l’action des pouvoirs publics, sur le site « Algues vertes infos »

https://www.algues-vertes.com/