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L’État, la Région Occitanie et les collectivités du territoire s’engagent pour restaurer et développer le potentiel du canal du Rhône à Sète

Mise à jour : 12 juillet 2024

Le 10 juillet 2024, Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, a présidé le 1er comité de pilotage du canal du Rhône à Sète à Villeneuve-les-Maguelone, aux côtés du préfet de l’Hérault François-Xavier Lauch, de la directrice de Voies navigables de France (VNF) Cécile Avezard, de la vice-présidente de la Région Occitanie, Agnès Langevine, et d’élus de conseils départementaux ainsi que des 8 établissements publics de coopération intercommunale (EPCIEtablissement Public de Coopération Intercommunale) du linéaire. Dans le prolongement de la « conférence canal » organisée en 2020, les partenaires s’engagent aujourd’hui pour la sauvegarde de cet ouvrage emblématique.

Dans le cadre du Contrat de plan interrégional État-Région (CPIER) Rhône-Saône 2021-2027, l’État (via son opérateur VNF) et la Région Occitanie mobiliseront chacun 25 M , soit un total de 50 M , complétés par 2 M € de financements européens FEDERFonds européen de développement régional Plan Rhône, pour réhabiliter cette infrastructure et valoriser son potentiel économique et touristique. Par ailleurs, les collectivités présentes ont confirmé leur souhait de s’impliquer dans cette stratégie de développement territorial et de prendre part à cette gouvernance partagée.

Il s‘agit ainsi de relancer la dynamique partenariale autour de ce projet de territoire, après la « conférence canal » qui avait rassemblé en 2020 une centaine d’acteurs du territoire démontrant un intérêt partagé pour la sauvegarde de cet ouvrage patrimonial construit au XVIIe siècle.

Véritable trait d’union dans le prolongement du canal du midi, le canal du Rhône à Sète relie 2 départements et traverse 17 communes d’Occitanie sur près de 110 kilomètres. Outre sa valeur paysagère incontestable, il présente de nombreux atouts pour le territoire : il est tout d’abord le vecteur d’activités économiques durables, telles que le transport fluvial de marchandises depuis le port de Sète-Frontignan contribuant à la décarbonation de la logistique portuaire par le report modal de la route vers le fluvial, ou le tourisme vert, au travers notamment de voies cyclables telles que la Via Rhôna. Le canal contribue par ailleurs à la préservation de la biodiversité, en hébergeant des habitats oiseaux sur les berges, favorise le maintien de l’équilibre hydraulique et sédimentaire des étangs où se pratique la pêche, et permet le transfert d’eau douce depuis le Rhône vers la Camargue gardoise pour irriguer les terres agricoles et lutter contre leur salinisation.

Au regard de ces atouts, les acteurs du territoire s’accordent sur la nécessité de restaurer et réhabiliter cette infrastructure majeure, tout en prenant en compte l’impact du changement climatique. Le scénario retenu à l’issue de la conférence canal, qui vise à maintenir un niveau de fret modéré tout en développant le potentiel touristique, a été évalué à 60 M €. Ce programme de travaux doit permettre de restaurer les berges sur l’ensemble du linéaire, d’effectuer les nécessaires opérations de dragage pour maintenir un tirant d’eau suffisant et de construire un casier dédié à l’accueil des sédiments sur la zone ZIFMAR du port de Sète-Frontignan.

Ce programme d’envergure est à la hauteur des ambitions pour préserver le canal au-delà de 2050 et faire de cet ouvrage la colonne vertébrale d’un modèle de développement équilibré, en parfaite cohérence avec le Plan littoral 21, au service de l’exceptionnel patrimoine naturel et culturel de ce territoire.

« La réhabilitation du canal du Rhône à Sète est une formidable opportunité pour construire, avec les collectivités, acteurs socio-économiques et associations concernées, un projet de territoire fédérateur et structurant. Les investissements prévus sont à la hauteur des enjeux et des ambitions pour le territoire : bien plus qu’une simple voie d’eau, le canal doit être le démonstrateur d’un modèle d’aménagement durable et équilibré, conciliant les enjeux de développement économique, par le transport fluvial et le tourisme, et de transition écologique, par la décarbonation, le développement des mobilités douces, la préservation de milieux sensibles et le maintien d’un équilibre hydraulique, et valorisant l’extraordinaire patrimoine naturel, paysager et culturel sur et autour du canal. L’engagement de l’État et du conseil régional à hauteur de 50 M € est un geste fort qui appelle la mobilisation de l’ensemble des collectivités du linéaire pour porter ensemble un projet aux bénéfices multiples pour les habitants, touristes et entreprises du territoire ».

Pierre-André Durand, préfet de la région Occitanie, préfet de la Haute-Garonne