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Lutte contre les émissions de gaz à effet de serre

Mise à jour : 21 juin 2022

En France, c’est le secteur du transport qui émet le plus de gaz à effet de serre, avec 31% du total des émissions (chiffre issu du rapport 2019 du Haut conseil pour le climat). Dans ce contexte, la circulaire du Premier Ministre du 25 février 2020 pour des Services publics écoresponsables annonçait huit mesures dont l’intention est de réduire les émissions de CO2 liées aux transports des administrations d’État. La circulaire du 13 novembre 2020 est venue à son tour poser une pierre à l’édifice, en inscrivant l'obligation pour les référents mobilités de ces administrations « d'assurer la mise en place dans leur champ des plans de mobilité prévus par la loi ».

Les Plans de mobilité consistent en un ensemble de mesures visant à optimiser et d’augmenter l’efficacité des déplacements professionnels et domicile-travail, liés à l'activité des différents sites des administrations de l'État. Les objectifs sont pluriels: diminuer les émissions de gaz à effet de serre mais également réaliser des économies financières, réduire la congestion autour des infrastructures, et enfin contribuer à la qualité des conditions de vie au travail. Pour cela, un catalogue d’actions est à la disposition des référents mobilités : communiquer sur le Forfait mobilités durables, qui consiste en une participation financière auprès des agents qui viennent au bureau en vélo ou en covoiturage, établir un partenariat avec un opérateur de covoiturage, ou encore développer des solutions de visioconférence pour limiter les déplacements des agents.

Cette année en Occitanie, une nouveauté s’invite dans la réalisation de ces plans : une équipe composée d’étudiants issus de l'Incubateur de Politiques Publiques de Sciences Po Paris a pour mission de développer des outils facilitant la tâche aux référents mobilité :

«L'incubateur de Politiques Publiques représente pour nous une opportunité unique de découvrir l'action des services de l'État sur le terrain, et les défis liés à la mise en œuvre des politiques. Ce format, à mi-chemin entre pédagogie et expérience professionnelle, nous permet à la fois de comprendre le contexte et les contraintes entourant les plans de mobilité, mais surtout de proposer une vision extérieure sur la problématique. Au fil de notre immersion et des entretiens permis par le Secrétariat général pour les affaires régionales, nous avons par exemple recentré notre prototype sur les référents mobilité plutôt que sur les agents, car c'est d'eux que dépend la mise en œuvre effective des plans de mobilité. En tant qu'étudiant.e.s concerné.e.s par les problématiques environnementales, cela est particulièrement motivant d'observer et de participer à la concrétisation du plan "Services publics écoresponsables": en ciblant les maillons-clés de la politique et en les outillant, nous sommes convaincus qu'un effet levier peut être atteint et qu'il impulse ainsi un changement pour tout un service. C'est pourquoi les plans de mobilité doivent nécessairement s'établir par la concertation et la mobilisation d'un maximum d'agents dès le début, afin d'aboutir à un plan d'action adapté au contexte socio-géographique, qui pose des objectifs réalistes mais ambitieux. »

Tous les acteurs impliqués dans ce partenariat sont gagnants : les administrations d’État de la région bénéficient d’un regard neuf sur leurs modes de fonctionnement, et les étudiants se voient offrir l’opportunité de se former sur les problématiques auxquelles ces dernières sont confrontées.