Qu’est-ce que l’illectronisme et pourquoi s’investir dans France numérique ensemble pour y faire face ?

La démocratisation du bon accès aux outils numériques est un enjeu incontournable dans un contexte où la numérisation et la dématérialisation prennent une ampleur toujours plus grande. La crise sanitaire a accéléré cette dynamique mais aussi révélé de manière très aiguë à quel point l’incapacité à appréhender ces outils pouvait priver les personnes concernées de nombreuses opportunités, voire de la capacité à véritablement mener une vie normale.

C’est bien parce que la connaissance du numérique atteint une importance aussi vitale que celle de la lecture et l’écriture qu’a été forgé le concept d’illectronisme, qui désigne la « situation d’une personne ne maîtrisant pas suffisamment les usages des outils numériques usuels pour accéder aux informations, les traiter et agir en autonomie dans la vie courante » selon l’Agence nationale de lutte contre l’illettrisme (ANLCI).

Or, le manque de maîtrise des outils numériques reste considérable. C’est le cas aussi bien au niveau national, où l’illectronisme touche encore 15 % de la population en 2021, que dans la région et notamment au sein de certaines parties de sa population : 660 000 personnes de plus de 15 ans y étaient ainsi en 2019 en situation « d’illectronisme » selon l’INSEE, soit une proportion de 16 %, et qui dépasse 50 % chez les plus âgés. En outre, plus d’un million de personnes supplémentaires ont une maîtrise qui ne leur permet qu’un usage limité et parfois mal sécurisé de ces outils.

Afin de prendre à bras-le-corps ce problème l’État impulse à travers France numérique ensemble une politique ambitieuse au plus près des territoires.

La politique d’inclusion numérique s’est notamment traduite par la constitution d’un réseau de conseillers numériques, et la conception d’outils innovants comme « Aidants Connect » (qui permet aux conseillers, ou dans certains cas à des aidants, de réaliser des démarches pour le compte d’un usager de manière sécurisée juridiquement et respectueuse de la vie privée).

En PACA, l’État a ainsi contribué à hauteur de 13 millions d’euros à la rémunération et la formation des quelque 200 conseillers numériques actuellement en poste en région. Au-delà de l’apport d’une aide à la réalisation des démarches numériques administratives ou encore professionnelles, les conseillers numériques ont pour mission de développer l’autonomie des usagers, concernant par exemple la prise en main de l’équipement informatique ou encore l’usage de logiciels de bureautique.

La localisation des conseillers numériques est consultable ici . Au total, ce réseau a déjà permis de réaliser environ 330 000 accompagnements depuis son lancement.

Les candidatures pour devenir conseiller numérique ou pour recruter un conseiller numérique sont toujours possibles  sur les liens suivants :

https://www.conseiller-numerique.gouv.fr/aide-candidat

https://www.conseiller-numerique.gouv.fr/aide-structure

L’État a par ailleurs impulsé et soutenu, à travers le plan de relance, la création de « hubs territoriaux pour un numérique inclusif », dont la déclinaison régionale est portée par le Hub du Sud. Le Hub du Sud, héritier du réseau ARSENIC, est une structure associative dont le rôle est de promouvoir et structurer l’offre de médiation et d’inclusion numérique en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, ainsi que d’appuyer les pouvoirs publics dans la définition et la mise en œuvre des feuilles de route départementales France Numérique Ensemble.

Pour aller plus loin :

Pour en savoir plus sur la feuille de route nationale France numérique Ensemble : https://societenumerique.gouv.fr/documents/84/Feuille_route_23-27_-_engagements_mis_%C3%A0_jour.pdf

Pour en savoir plus sur l’illectronisme en région PACA : https://www.insee.fr/fr/statistiques/6966102

Pour en savoir plus sur le Hub du Sud : https://www.hubdusud.fr/

Pour en savoir plus sur Aidants Connect : https://aidantsconnect.beta.gouv.fr/