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Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon – inauguration du chantier de l'horloge astronomique

Mise à jour : 20 septembre 2024

Après une longue attente et une restauration minutieuse, l’horloge astronomique de la Cathédrale Saint-Jean-Baptiste de Lyon, trésor patrimonial et scientifique, retrouve son éclat
d’antan. Classée au titre des monuments historiques dès 1862, cette œuvre exceptionnelle est la propriété de l’État.

L’existence d’une horloge astronomique à la cathédrale est attestée depuis 1379, symbolisant à la fois la précision scientifique et l’affirmation du pouvoir de l’Église sur la mesure du temps.
Remaniée au fil des siècles, elle a notamment subi une transformation majeure en 1660 sous la direction de G. Nourrisson, qui l’adapta aux prescriptions de la Contre-Réforme, et en 1794, où elle reçut la polychromie que nous admirons encore aujourd’hui.

En 2013, l’horloge fut gravement vandalisée, ce qui conduisit à son arrêt. Si la réparation des dommages causés par cet acte de vandalisme était possible, l’arrêt prolongé de l’horloge a entraîné l’accumulation de poussières sur les graisses nécessaires au fonctionnement de ses mécanismes. Ces graisses, devenues abrasives, menaçaient l’intégrité de l’ouvrage, nécessitant une restauration plus profonde, incluant le démontage et le nettoyage minutieux de l’ensemble.

L’État, propriétaire de la cathédrale, a décidé de repousser cette restauration jusqu'à l'achèvement des travaux intérieurs de la cathédrale, afin d’éviter toute nouvelle détérioration due aux poussières de chantier.

La restauration, confiée à François Botton, architecte en chef des monuments historiques, s’est attachée à préserver l’intégrité historique de l’horloge. Le tambour orné d’automates, les cadrans liturgiques et l’almanach ecclésiastique (« comput ») ont bénéficié de cette restauration. Un nouveau comput, valable pour 60 ans, sera réalisé en 2025 en accord avec le diocèse qui valide les dates portées.

Pour témoigner des époques successives et des remaniements dont l’horloge a fait l’objet, la face nord de l’horloge a été délibérément laissée dans un état « archéologique ». Cet état partiellement restauré conserve une part de mystère, notamment en raison d’éléments disparus dont seuls les points d’accroche subsistent.

L'État a pris en charge la totalité des coûts de cette restauration, s'élevant à 301 243 €, auxquels s'ajoutera la finalisation du comput. Ce projet ne se contente pas de préserver un bien historique unique ; il soutient également le travail d'entreprises d'excellence spécialisées en horlogerie historique, en restauration de peintures, sculptures et ouvrages métalliques.

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