DONS ALIMENTAIRES : LES SERVICES DE L’ÉTAT RÉALISENT DES CONTRÔLES CIBLÉS
La lutte contre la précarité alimentaire constitue un enjeu majeur pour favoriser l’accès des personnes en situation de vulnérabilité économique ou sociale à une alimentation sûre, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante. En région Auvergne-Rhône-Alpes, plus d’un million de personnes se trouve en situation de pauvreté monétaire. Le don de denrées aux plus démunis constitue de fait un levier essentiel de cette lutte contre la précarité alimentaire.
Le contexte inflationniste récent a confronté les associations d’aide alimentaire à des difficultés majeures. Elles doivent non seulement faire face à une augmentation du prix des denrées alimentaires et des coûts logistiques mais également à une hausse de fréquentation sans précédent (entre 20 et 30 % selon les associations). Depuis la loi n°2016-138 du 11 février 2016 dite « loi Garot », les commerces de détail alimentaire dont la surface de vente est supérieure à 400 m² doivent conventionner avec des associations d’aide alimentaire habilitées pour réaliser des dons.
Soucieux de la qualité des dons effectués, les services de l’État en région ont mené en 2024 une opération de contrôles auprès d’une vingtaine d’établissements relevant de 10 enseignes de distribution différentes. Ces contrôles ont permis de soulever des écarts importants dans le respect des règles sanitaires applicables lors de ces dons par les grandes et moyennes surfaces contrôlées avec notamment la présence au sein des dons de denrées à date limite de consommation dépassée dans près de 50 % des cas. Ils ont conduit les services d’inspection à prendre des mesures adaptées de police administrative voire pénale à l’encontre des établissements concernés par ces non-conformités. Ces contrôles se poursuivent afin d’améliorer la qualité des dons alimentaires des grandes surfaces.
En parallèle, l’État reste mobilisé pour accompagner les associations d’aide alimentaire dans la diversification de leurs sources d’approvisionnement (invendus agricoles, invendus des acteurs de la restauration collective et des entreprises agro-alimentaires, etc.) pour proposer un accès facilité à cette alimentation (projets alimentaires territoriaux, épiceries solidaires, tiers lieux alimentaires, cantines à 1 €, programme lait et fruits à l’école, etc.) et un soutien plus global sur les champs de l’emploi ou de la santé.
Enfin, la collecte nationale 2024 des banques alimentaires se tiendra cette année les 22, 23 et 24 novembre 2024.