Actualité

Relever le défi de renouveler une génération d’actifs en agriculture

Mise à jour : 26 avril 2023

En Centre-Val de Loire, 70 % des agriculteurs auront arrêté leur activité dans 20 ans. De la capacité des actifs agricoles qui vont s’installer dans les prochaines années à faire face aux défis climatiques, économiques, environnementaux, sanitaires et sociétaux actuels dépendra la souveraineté alimentaire de la France, ce qui implique un accompagnement fort et efficace.

Afin de relever ce défi du renouvellement des générations, et comme annoncé par le président de la République le 9 septembre 2022, un pacte et une loi d’orientation et d'avenir agricoles sont en cours de construction.

Le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire a souhaité que soient menées plusieurs concertations en parallèle afin de recueillir les propositions d’un public le plus large possible. Ainsi, au delà des concertations menées au niveau national et régional avec l’ensemble des acteurs, des journées ont été organisées dans les établissements d’enseignement agricoles de l’ensemble des régions afin d’entendre également les propositions des jeunes souhaitant à l’avenir travailler dans le secteur agricole, et une consultation du grand public est ouverte en ligne jusqu’au 30 avril prochain.

La concertation régionale, pilotée par la Chambre régionale d’agriculture avec la préfète de région et le président du Conseil régional, s’est clôturée le 21 avril dernier par une réunion plénière. L’ensemble des 110 structures conviées à participer à la concertation, à savoir les membres de la Commission régionale de l’agriculture et du monde rural - COREAMR, élargie en particulier aux élus et aux acteurs de la formation.

Cette plénière a permis de présenter la synthèse des groupes de travail qui se sont tenus sur les trois derniers mois. En amont de ces groupes, les participants ont pu faire des propositions d’actions en vue d’améliorer les dispositifs d’orientation et de formation initiale ou continue, le soutien à la transmission et à l’installation, ainsi que l’accompagnement à l’adaptation et à la transition climatique. Les 216 contributions ainsi recueillies ont été présentées et discutées lors des groupes. Après recoupement de certaines propositions proches ou complémentaires, les participants les ont ensuite priorisées. Ce sont in fine 16 propositions, regroupant 60 des contributions initiales, qui ont été choisies comme favorites et présentées lors de la plénière de clôture. L’ensemble des 216 contributions ainsi que les 16 propositions les plus consensuelles seront remontées au niveau national, pour contribuer à la construction du projet de loi.

Concernant l’orientation et la formation, l’accent a été mis par exemple sur le besoin de plus et mieux communiquer sur les formations et les métiers agricoles, afin de renforcer leur attractivité, ou encore sur l’importance de sécuriser les temps de formation à l’installation mais aussi la formation continue des actifs agricoles.

Concernant l’installation et la transmission, les participants ont par exemple insisté sur les moyens facilitant les transferts de foncier, l’importance de l’identification et l’accompagnement aussi précoce que possible des potentiels cédants ou encore les atouts de la transmission progressive et les opportunités du tutorat.

Enfin l’adaptation et la transition face au changement climatique, ont été mis en avant un vaste ensemble d’enjeux et de leviers possibles sur les thématiques de gestion de l’eau, d’énergie, de gestion sanitaire, ainsi que les outils que peuvent représenter la génétique, les paiements pour services environnementaux et l’importance des groupes d’agriculteurs et des projets collectifs.