Porter une attention à l’offre de soin est indispensable mais les facteurs sociaux et individuels exercent aussi une influence majeure sur la santé des populations.

Les femmes enceintes, les enfants, les jeunes et les personnes vulnérables doivent faire l’objet d’une attention particulières car les inégalités sociales auront dès le plus jeune âge des répercussions tout au long de la vie.

5 orientations ont été proposées en comité de pilotage ERBM en janvier 2023 pour renforcer le volet Santé de l’ERBM, en ciblant des problématiques particulièrement présentes sur le bassin minier, qui justifient un effort supplémentaire en faveur de ce territoire. Ces orientations ont vocation à être affinées en lien avec les partenaires intéressés par la thématique proposée.

Les problématiques de la santé des femmes et la lutte contre surpoids et obésité ont été traités en priorité en 2023.

→ Promouvoir la santé des femmes

Le bassin minier est le théâtre de difficultés d’accès aux soins de gynécologie et psychiatrie infantile, d'une surreprésentation des grossesses précoces, d'une mortalité évitable importante liée aux cancers féminins et maladies cardiovasculaire.

→ Protéger la santé des enfants et des jeunes

Le constat est celui d'un non recours aux soins chez les enfants en bas âge, une surreprésentation d’enfants handicapés, un mal-être et une grande précarité chez les jeunes.

→ Améliorer l’accès aux soins pour les publics fragiles

On peut observer une consommation de soins de premier recours qui se dégrade après 45 ans, une mortalité prématurée (et pourtant évitable) liée aux cancers et addictions.

→ Décliner prioritairement la feuille de route régionale surpoids-obésité

20 % de la population est touchée par le surpoids, avec une tendance à la hausse pour les enfants, mais on constate des atouts locaux en termes de proximité avec des espaces agricoles/jardinés et des espaces de nature notamment sur les anciens terrils.

→ Pérenniser l’offre de soin

On constate une densité de médecins généraliste inférieure aux moyennes régionale et nationale, avec une dégradation rapide liée à la part de généralistes de plus de 60 ans (37,8 % contre 22,9 % au national et 35,9 % en région), une implantation historique de dispensaires et cliniques héritée de la sécurité sociale minière mais confrontée à une problématique de restructuration immobilière.