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Revitalisation et réindustrialisation - Bilan du commissariat spécial des Hauts-de-France

Mise à jour : 06 décembre 2017

Le ministre de l’Économie et le président du conseil régional Hauts-de-France, avaient confié, le 31 mai 2016, à Philippe Vasseur, ancien ministre, une mission de revitalisation à titre expérimental. Dix-huit mois après, le commissaire spécial à la revitalisation a présenté son bilan final, en présence de Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord et d'Olivier Coustenoble, directeur général adjoint du conseil régional.

« Cette mission expérimentale n’avait pas pour vocation d’être une « administration de gestion » supplémentaire mais d’être un accélérateur d’idées et de projets ». Philippe Vasseur a bénéficié du concours d’une équipe resserrée de 6 personnes (État, conseil régional, chambre de commerce et d’industrie) fonctionnant dans un esprit de « task-force », assemblant différentes compétences et cultures de travail. « Cet éclectisme a favorisé la richesse et la capacité d’actions, elles-mêmes renforcées par le bon accueil réservé à cette expérimentation par toutes les parties prenantes du développement économique en région ».
Le préfet a remercié Philippe Vasseur pour la qualité de son travail et demande aux acteurs en région de poursuivre cette dynamique qui a permis de se rassembler autour d’un même objectif « pour mieux travailler, mieux se comprendre et mieux partager ». Il appelle à bâtir une stratégie commune aux services de l’État, du conseil régional et de la CCIR, pour, à fois, répondre aux urgences économiques, en mode défensif, et anticiper l’avenir, en mode offensif.

A l’écoute des besoins des entreprises
Au total, 121 dossiers ont été traités par la mission. Dans ce contexte, le Commissariat a montré sa capacité à :

  • Accélérer les démarches des entreprises : de par la nature de son équipe tricéphale (État, Région, CCIChambres de commerce et d'industrie) et grâce à un accès privilégié aux sphères de décision, la mission a permis de faire avancer plus rapidement un nombre significatif de dossiers.
  • Renouer le dialogue : face à des incompréhensions mutuelles pouvant exister entre administrations et entreprises, la mission a joué un rôle de diplomatie économique.
  • Être un « tiers de confiance » : la mission est considérée comme un acteur « neutre » et les acteurs économiques ont eu une plus grande facilité à évoquer leurs projets.

    Cette immersion au sein des problématiques individuelles des entreprises a favorisé l’émergence d’actions à plus grande échelle :

  • le contrat unique d’implantation, une première en France, créé en lien avec Nord France Invest, les services de l’État et du conseil régional, qui permet de fixer les engagements des pouvoirs publics dans le cadre de l’implantation d’une entreprise étrangère ;
  • le « fonds de consolidation » qui sera créé en 2018 et pourra intervenir en capital dans les structures en retournement/rebond ;
  • la participation à France expérimentation ;
    la création d’une « task force Programme des Investissement d’Avenir » regroupant l’État, le conseil régional, la CCIChambres de commerce et d'industrie, la Caisse des dépôts, l’Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie et la Banque publique d’investissement pour remédier à une sous-utilisation globale du PIA, plus particulièrement par les PMEPetites et moyennes entreprises de la région.

Pro-active dans les territoires et sur les filières
Dans le cadre d'une logique « bottom-up » (partant des besoins du territoire), la mission a mené une démarche pro-active en entraînant des territoires à choisir et construire leur futur et en jouant un rôle moteur dans la structuration de filières d’avenir et la dynamisation de filières existantes (ferroviaire, méthanisation, éco-industrie, bio-économie).