Travailler à partir des besoins des territoires

Le rôle de l’État est désormais ancré dans une phase de transition, tant au niveau de ses services que de ses opérateurs. Les différents discours du président de la République et, notamment, ceux prononcés dans le cadre de la Conférence des territoires le 17 juillet, devant les préfets le 6 septembre, plus récemment, sur la politique de la ville à Tourcoing le 17 novembre ou encore à l’occasion du 100ème congrès des maires de France le 24 novembre, constituent un nouveau discours de la méthode. Le préfet a souligné que les travaux régionaux, départementaux et infra-départementaux doivent privilégier une démarche de « bottom up », à partir des territoires.

La journée a été organisée, le matin, autour de la question migratoire, de la mise à l’abri à l’intégration, et d’une présentation des services de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) relative à la sensibilisation aux règles comportementales face aux risques d'espionnage.

Renforcer la gouvernance régionale

L'après-midi était articulée autour de deux enjeux fondamentaux de gouvernance.

Le premier réside dans l'adaptation du pilotage des services publics pour l’emploi local à l’évolution des politiques nationales. Il a fait l’objet d’une présentation par Michèle Laillier Beaulieu, directrice régionale des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) Hauts-de-France. Cette problématique a donné lieu à des échanges avec Philippe Lamblin, directeur des ressources humaines du groupe Avril, suivis par des témoignages d'associations de la politique de la ville : Mozaïk RH en milieu urbain et ALISS (Association pour l'Innovation Sociale du Soissonnais) en milieu rural.

La second concerne l'animation du pilotage régional avec le renforcement de la fonction de « préfet entrepreneur ». Un défi pour l'Etat, présenté par Magali Debatte, secrétaire générale pour les affaires régionales. Il implique de travailler dans une logique de conduite de projet pour renforcer la visibilité et l'efficacité des actions, à laquelle s’associe une culture de l’évaluation des politiques publiques à développer systématiquement, tant sur les niveaux d'engagement et de paiement, que sur les effets induits des actions.