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Transfrontalier - Comité stratégique franco-belge

Mise à jour : 04 octobre 2021

Le comité stratégique franco-belge s'est tenu le vendredi 1er octobre 2021, co-présidé par Anne Cornet, préfète déléguée pour la défense et la sécurité, ainsi que Frédéric Fèvre, procureur général de Douai, pour la partie française, et Ignacio De la Serna, procureur général de Mons, pour la partie belge.

Le comité stratégique franco-belge se réunit deux fois par an, il permet aux autorités françaises et belges de faire le point sur la coopération transfrontalière dans les domaines de la sécurité et de la défense, et d’en définir les perspectives pour les mois à venir. Le dernier comité, organisé par les autorités françaises le 9 février 2021 à Lille, a permis de relancer la coopération franco-belge malgré une année marquée par la crise sanitaire.

L’un des sujets majeurs de ce nouveau comité est la réforme de la comitologie des accords de Tournai II qui constituent la pierre angulaire de la coopération transfrontalière.

À l’origine de cette proposition de réforme : la volonté d’accélérer et de diversifier les modalités de gestion de nos territoires policiers et douaniers afin d’insuffler une nouvelle dynamique à la coopération franco-belge. La comitologie actuelle fait face à un trop grand nombre d’instances, qui se réunissent peu et produisent peu d’avancées majeures. Modernisation, décloisonnement et simplification sont donc les maîtres-mots de cette proposition de réforme qui consiste à conforter le rôle des bassins locaux de concertation qui réunissent les services de police et de gendarmerie des deux cotés de la frontière.

« Nous devons nous montrer plus agiles, plus innovants et efficaces pour mettre en œuvre les accords de Tournai II. Repartir du terrain, mieux nous adapter aux évolutions de la délinquance, tout en simplifiant l’organisation, c’est là tout le sens des propositions de réforme de la comitologie » a déclaré la préfète déléguée lors de son discours d’introduction.

Cette coopération franco-belge, redynamisée et modernisée, est indispensable pour traiter des enjeux transfrontaliers qui occupent les deux États : délinquance transfrontalière, immigration clandestine, sécurité civile, crise sanitaire … autant de domaines qui nécessitent une alliance renforcée et structurée par des échanges réguliers d’informations donnant lieu à des opérations conjointes.

La Belgique s’est montrée favorable à ce projet de réforme, qui sera mise en œuvre à partir du 1er janvier 2022 et dont les détails seront validés lors du prochain comité stratégique le 5 mai 2022.

La coopération en matière de sécurité transfrontalière ne cessera de faire l’objet de discussions européennes durant les prochains mois. Fin novembre 2021, les autorités belges et françaises se réuniront à Bruxelles pour aborder les questions aussi cruciales que la lutte contre le terrorisme, la radicalisation, les trafics de migrants, sans compter le renforcement des coopérations judiciaires et douanières.

 À cette échéance bilatérale s’ajoute l’échelon européen. Le 1er janvier 2022, la France prendra la présidence de l’Union européenne, suivie de la Belgique en 2024. Ces présidences doivent permettre de renforcer encore la coopération policière, douanière et judiciaire au sein des instances européennes.