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Transport maritime - Le préfet préside le 2e comité de pilotage du conseil de coordination interportuaire

 
Transport maritime - Le préfet préside le 2e comité de pilotage du conseil de coordination interportuaire

Suite à la mission sur la coopération inter-portuaire de l'axe Nord, confiée le 22 février par le Premier ministre, à Michel Lalande, préfet de la région Hauts-de-France, préfet du Nord, celui-ci a présidé, le mardi 10 avril 2018, le premier comité de pilotage du conseil de coordination inter-portuaire afin de formaliser la stratégie collective de développement, d’investissement et de promotion des ports de l’axe Nord.

Ce conseil a réuni le Grand Port Maritime de Dunkerque (qui en assure le secrétariat), les douanes, l'association Norlink Ports , le conseil régional, la chambre régionale de commerce et d'industrie, la société du canal Seine-Nord Europe, la Société des autoroutes du Nord et de l’Est de la France (SANEF), la SNCF, Voies navigables de France (VNF), la direction interdépartementale des routes Nord (DIRN), la société d’exploitation des ports du détroit Boulogne-sur-Mer-Calais, la direction générale des infrastructures, des transports et de la mer (DGITM) et l'ADEME. 
  
Le préfet avait présenté, à cette occasion, la feuille de route pour les ports maritimes et fluviaux et les gestionnaires d’infrastructures des Hauts-de-France qui répond à l'ambition tracée par le Premier ministre lors du Comité interministériel de la Mer du 17 novembre 2017. 
  
S'appuyant sur la dynamique des acteurs d'ores et déjà investis dans l'association Norlink Ports , cette feuille de route catalyse les initiatives pour : 
- développer l'excellence dans les domaines de la sécurité, de la sûreté et de la transition écologique ; 
- formaliser une stratégie améliorant la compétitivité des modes alternatifs à la route sur la façade maritime et dans son hinterland ; 
- préparer en étroite coordination avec la vallée de la Seine l’arrivée du Canal Seine Nord Europe.
  
Ce jeudi 17 mai s’est tenu le deuxième comité de pilotage du conseil de coordination inter-portuaire avec, comme objectif, la restitution des réflexions de 5 groupes de travail constitués pour réfléchir ensemble aux pistes de progrès.

En introduction, Michel Lalande a rappelé l’enjeu de ce travail commun qui est de « partager des ambitions coordonnées et rationnelles pour mettre en œuvre une nouvelle dynamique dans la région » et de travailler sur le rapport qui sera transmis au Premier ministre dans le courant du mois de juillet prochain.

Les groupes ont ensuite été invités à restituer les pistes de réflexion envisagées sur 5 ambitions majeures:

Créer un hub logistique de portée européenne

La région Hauts-de-France dispose d’atouts importantes puisqu’elle est transfrontalière et comprend 200 km de façade maritime et est proche de la région parisienne. Elle dispose d’un potentiel de 78 millions de consommateurs.

L’enjeu aujourd’hui est de travailler au développement de l’Hinterland en s’adaptant aux réalités locales tout en impulsant une logique européenne et en se créant une identité commerciale forte.

Cela implique un changement culturel qui consisterait à concevoir la proximité des ports du Benelux comme une opportunité et à dynamiser la coopération avec la Northern range.

Selon le souhait du préfet, il est prioritaire de « créer une culture partagée tout en adoptant une ligne de conduite attractive et compétitive ».

Favoriser la fluidité multimodale entre les plateformes portuaires

Ce groupe de travail dont la mission consiste à réfléchir à l’amélioration de la multimodalité est constitué des principaux gestionnaires d’infrastructures de transport massifié tels que VNF ou la SNCF.

En effet, afin de rendre les ports plus attractifs, il est nécessaire qu’ils soient accessibles. Des réflexions sont ainsi engagées pour, par exemple, garantir l’accessibilité routière des ports fluviaux de la région ou faciliter la navigation 24h/24 par le développement de la téléconduite des ouvrages.

En ce qui concerne la SNCF, l’ambition serait de développer d’autres plate-formes majeures ferroviaires en sus des 5 existantes dans la région telles que Calais, Dunkerque ou Douvres.

Faire du respect de l’environnement un axe de différenciation et de valeur ajoutée

La généralisation sur toutes les plateformes de l’axe Nord des plans d’aménagement et de développement durable et des schémas de protection de la biodiversité permettra d’inscrire les ports de la région dans une dynamique à forte valeur ajoutée. Cette ambition pourrait être concrétisée par la mise en œuvre de certifications environnementales pour l’ensemble des plateformes ou l’équipement complet des ports par des points de livraison multi-énergies.

Améliorer la fluidité, la sécurité et se préparer au Brexit

3 constats majeurs s’imposent dans le cadre du Brexit :

- le rétablissement des formalités administratives aura nécessairement un impact sur les liens transmanches ;

- le Brexit aura des conséquences économiques ;

- il sera également nécessaire de renforcer la sécurité des flux.

Pour faire face à ces problématiques, il faudra relever 3 défis :

- prévoir la dématérialisation et des moyens techniques pour assurer une gestion rapide des flux ;

- se positionner en tant que ports techniques qui favorisent la fluidité des flux et commerciaux avec des offres de services logistiques pertinentes sur les bases arrières des liaisons transmanches ;

- identifier les risques et faire des propositions pour les réduire.

Construire une coopération inter-axes et préparer le canal Seine Nord en lien avec l’axe Seine

Il est nécessaire de sortir de la logique de back-office pour mettre en œuvre une véritable coopération à l’échelle du Grand Nord qui s’étend de la Normandie au Grand Est en passant par l’Ile-de-France et les Hauts-de-France. Pour cela, il est souhaitable de mettre en place des projets cohérents fondés sur la complémentarité et non sur la concurrence par la définition d’une stratégie partagée et des études stratégiques de filières qu’elles soient agroalimentaire ou touristique.

En conclusion, le préfet a constaté que l’ambition de proposer des offres portuaires de bout en bout fiables et compétitives par le renforcement d’un réseau de coopération faisait consensus.

 
 

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