L’incidence de l’inflation en Hauts-de-France, INSEE

Mise à jour : 03 octobre 2022

En France, en juillet 2022, le taux d’inflation atteint, 6,1 % sur un an. La hausse des prix s’explique par l’envolée des tarifs de l’énergie. En raison de certaines caractéristiques comme la présence de nombreux ménages moins aisés, la région est plus vulnérable face à l’inflation.

En France, en juillet 2022, le taux d’inflation atteint, 6,1 % sur un an, un niveau inédit depuis le milieu des années 80. La hausse des prix s’explique principalement par l’envolée des tarifs de l’énergie qui contribue à l’inflation.

L'inflation touche différemment les ménages, selon leurs caractéristiques et la composition de leurs dépenses. Ainsi, les ménages jeunes sont moins affectés que les ménages âgés par la hausse des prix. De même, en avril 2022, les ménages vivant en milieu rural subissent une inflation plus marquée que ceux des grandes villes, du fait de déplacements domicile-travail davantage effectués en voiture et d'habitations plus énergivores. En raison de certaines caractéristiques, la région est plus vulnérable face à l’inflation.

Avec davantage de ménages modestes, la région Hauts-de-France, plus vulnérable face à l’inflation

Les ménages les moins aisés sont davantage touchés par l’inflation. Or, dans les Hauts-de-France en 2019, 27 % de la population, soit 1,6 million d’individus, sont considérés comme modestes en 2019 (22 % en France métropolitaine). Ces ménages consacrent une plus grande partie de leurs revenus à des dépenses de consommation. Ils sont surreprésentés dans le bassin minier, l’est du département du Nord, le nord de l’Aisne et la communauté d’agglomération du Grand Calais Terres et Mers.

Des déplacements domicile-travail plus longs dans la région

Les actifs en emploi des Hauts-de-France utilisent davantage leur voiture pour travailler que ceux de France métropolitaine (89 % contre 80 %). De plus, un actif sur deux de la région parcourt plus de 10,4 km pour aller travailler, soit la distance la plus élevée des régions de province. La hausse des prix des carburants concerne donc particulièrement les populations des zones éloignées des pôles urbains, où l’emploi est concentré. Ces populations sont surreprésentées dans l'Aisne et la Somme (respectivement 12 % et 11 %

de la population contre 4,6 % en moyenne régionale).

Plus de logements chauffés au gaz et au fioul/ Une population régionale déjà vulnérable face aux dépenses énergétiques du logement

Outre le coût lié aux déplacements en voiture, l’augmentation des prix de l’énergie alourdit le budget des ménages lié au chauffage du logement. Dans la région, avant même cette hausse des prix, 19 % des ménages étaient déjà considérés en situation de vulnérabilité énergétique, 4 points de plus qu’en France métropolitaine. Or, le prix du fioul a doublé en un an, et celui du gaz a augmenté de près de 50 %. Dans la région, près de 50 % des logements utilisent le gaz de ville comme source principale de chauffage (30 % en France de province), 60 % dans le Nord et 49 % dans le Pas-de-Calais. Le fioul est moins utilisé dans la région (9 % des logements) qu'en France de province (12 %) sauf dans les départements de l’Aisne et la Somme (17 %).

Lire l’étude au complet :

https://www.insee.fr/fr/statistiques/6523771

Pour aller plus loin :

Les dépenses énergétiques du logement fragilisent près d’un ménage sur cinq :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/4237817