Quels liens les jeunes décrocheurs entretiennent-ils avec le Service public de l’emploi ? DARES
En 2014, 5 % des jeunes ayant réalisé leur Journée défense et citoyenneté (JDCJournées défense et citoyenneté (nouvelle appellation de JAPD depuis le 1er janvier 2011)) sont identifiés comme décrocheurs. 39 % ne sont pas en lien avec le Service public de l’emploi (SPE) l’année précédant leur JDCJournées défense et citoyenneté (nouvelle appellation de JAPD depuis le 1er janvier 2011). Parmi eux, 28 % se mettent en lien avec le SPE dans les trois mois suivant leur JDCJournées défense et citoyenneté (nouvelle appellation de JAPD depuis le 1er janvier 2011).
Les jeunes décrocheurs sont une cible privilégiée des politiques publiques d’aide à l’insertion professionnelle. Quels liens ont ces jeunes avec le SPE avant leur repérage lors de la JDC ? Ce repérage conduit-il à rediriger ces jeunes vers le SPE ? Vers quel type de dispositif sont-ils orientés ?
La Journée défense et citoyenneté (JDC) est obligatoire pour tous les jeunes de nationalité française. Les jeunes sont généralement convoqués entre leur recensement citoyen à 16 ans et leurs 18 ans. Leur situation est évaluée lors de cette journée, notamment afin de repérer les décrocheurs, définis comme les jeunes non scolarisés et sans emploi, et qui ont au plus le brevet du collège. Ces derniers sont reçus en entretien, afin que différentes options offertes par le Service public de l’emploi (SPE) leur soient proposées
En 2014, 5 % de jeunes sont identifiés comme décrocheurs au moment de leur JDC
Parmi les jeunes ayant participé à leur JDC en 2014, 5 % sont identifiés comme décrocheurs. En moyenne, ils réalisent leur JDC plus tardivement, à 18,5 ans contre 17,5 ans pour les non-décrocheurs. Cela pourrait s’expliquer par le fait que les jeunes encore scolarisés participent à leur JDC dans la foulée de leur convocation parce que la JDC peut être requise pour l’inscription à des examens. A contrario, les jeunes décrocheurs pourraient attendre que le besoin s’en fasse ressentir, l’attestation de réalisation de la JDC étant requise jusqu’à l’âge de 25 ans pour diverses démarches administratives, comme l’inscription au permis de conduire.
Quatre jeunes décrocheurs sur dix ne sont pas en lien avec le service public de l’emploi l’année précédant leur JDC
Les jeunes repérés comme décrocheurs sont bien plus souvent que les autres jeunes en lien avec le SPE avant leur JDC : c’est le cas de 61 % des jeunes décrocheurs sur l’année précédant leur JDC, contre 5 % pour les non-décrocheurs. Qu’ils soient décrocheurs ou non, le lien des jeunes avec le SPE, préalablement à leur JDC, se fait pour neuf jeunes sur dix via les missions locales, en complément ou non d’un suivi par Pôle emploi.
Dans les trois mois suivant leur JDC, 28 % des jeunes décrocheurs qui ne sont pas en lien avec le SPE le deviennent.
Les jeunes déjà en lien avec le SPE avant leur JDC le restent massivement après leur JDC, qu’ils soient ou non décrocheurs.
En ce qui concerne les jeunes qui ne sont pas en lien avec le SPE l’année précédant leur JDC, un décalage bien plus net s’observe entre les décrocheurs et les non-décrocheurs : 14 % des décrocheurs commencent à être en lien avec Pôle emploi ou une mission locale dès le mois de leur JDC, alors que ce n’est le cas de presque aucun non-décrocheur. Cela pourrait être lié à la présentation qui est faite aux décrocheurs des solutions d’aide à l’insertion professionnelle au moment de leur JDC, et à leur éventuelle orientation vers l’une de ces solutions.
Cette proportion augmente au fil des mois. Les décrocheurs sont 28 % à démarrer un tel suivi dans les trois mois et 49 % dans l’année suivant leur JDC, contre respectivement 2 % et 9 % pour les non-décrocheurs.
Les jeunes repérés comme décrocheurs suivent plus souvent que les non-décrocheurs, un dispositif d’insertion professionnelle dans l’année qui suit leur JDC (18 % contre 12 %). Ils sont 8 % à être en alternance, 6 % à bénéficier d’un emploi aidé ou d’un service civique, 3 % à être dans une école de la deuxième chance (E2C) ou en établissement pour l’insertion dans l’emploi (Epide) et 2 % à suivre une formation Pôle emploi
Lire l’étude au complet :
Pour aller plus loin
Qui sont les jeunes entrés dans le plan 1 jeune, 1 solution ? https://dares.travail-emploi.gouv.fr/publication/qui-sont-les-jeunes-entres-dans-le-plan-1-jeune-1-solution 
Journée défense et citoyenneté 2020 : près d’un jeune Français sur dix en difficulté de lecture
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